5 ans de prison ferme pour l'ancien PDG de Comanav, Taoufiq Ibrahimi. Son avocat dénonce la lourdeur de la peine et promet de faire appel. Pour rappel, Taoufiq Ibrahimi était poursuivi pour entrave à la circulation et à la liberté de travail, constitution d'une bande criminelle et divulgation du secret professionnel. Si celui que le juge qualifiait de « tête pensante du réseau » a été blanchi des deux derniers chefs d'inculpation, il reste que pour le premier chef d'inculpation, l'ex-directeur de Comanav a écopé de pas moins de 5 ans de prison ferme. Contacté par Lakome, l'avocat de Taoufiq Ibrahimi a déclaré que cette décision ne reflète en aucun cas la vérité ni même l'application de la règle de droit. Une décision qu'il juge tout à fait déplacée. L'avocat du principal suspect dans l'affaire Comanav tient à relever une anomalie du procès parmi tant d'autres : « Mon client n'a pas été poursuivi pour constitution d'une bande criminelle et autres choses, mais selon l'article 591 où il est question d'entrave à la circulation, un article qui d'ailleurs ne s'applique qu'aux véhicules moteurs et non aux navires ». L'avocat, maitre Kamel Sayegh, tient à rajouter qu'en bref, les charges ont été réorientées et la justice a requalifié les faits. Pour ce qui concerne le verdict, maître Kamel Sayegh a tenu a déclarer qu'il était très sévère et qu'en réalité, ils s'attendaient à une condamnation étant donné l'engouement médiatique que l'affaire a suscité. « La justice ne pouvait pas reconnaître qu'elle s'était trompée, on s'attendait alors à une condamnation symbolique, mais pas à ça ». L'avocat de Taoufiq Ibrahimi conclut que pour ce qui est de faire appel ou pas, la question ne se pose même pas. Ils le feront. Pour ce qui est des autres accusés de l'affaire, Said El Hairech, secrétaire général du syndicat des dockers a été condamné à un de prison, alors que Mohammed Chemchati ex-secrétaire général du syndicat des marins a lui, écopé de deux ans de prison ferme. Le Syndicat national des travailleurs des ports du Maroc a d'ores et déjà publié un communiqué dans lequel il dénonce la condamnation de Said El Hairech et promet de faire appel.