Le 33e Sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a pris fin aujourd'hui à Manama. Le Maroc et la Jordanie y ont participé. Le Conseil de coopération du Golfe, qui regroupe l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Emirats arabes unis et le Qatar, s'est réuni jusqu'à aujourd'hui à Manama, la capitale du Bahreïn. Au menu des discussions de ce 33e Sommet, auquel ont participé des représentants marocains et jordaniens : l'intégration économique et sécuritaire régionale, la question de l'Iran et la situation en Syrie. Le communiqué final, rendu public par le secrétaire général de l'organisation, Abdulatif al-Zayani, a notamment dénoncé « l'ingérence » de l'Iran dans les affaires régionales. Le CCG somme Téhéran de "cesser immédiatement et définitivement [...] toutes les mesures de nature à attiser les tensions et à menacer la sécurité et la stabilité de la région". Sur la Syrie, le CCG demande à la communauté internationale des actions rapides et sérieuses « pour arrêter ces massacres et ces attaques qui sont contraires à toutes les religions, aux lois internationales et aux principes humanitaires ». Appui à la répression au Barheïn Le CCG, composé de régimes eux-mêmes autoritaires, se soucierait-il désormais de la question des droits de l'homme ? Pas vraiment : les pays du Golfe réitèrent en parallèle leur soutien à la monarchie sunnite du Barheïn, qui réprime violemment depuis début 2011 les contestations d'une population barheïnie en majorité chiite. En mars 2011, alors que les affrontements faisaient rage à Manama entre la population et les forces de l'ordre, le CCG a même envoyé des troupes en renfort pour mater les manifestants. L'Arabie Saoudite y a envoyé des tanks et plus d'un millier d'hommes, officiellement pour "contribuer à préserver l'ordre et la stabilité"... En ce qui concerne Rabat, le communiqué final indique que "le Conseil a adopté un plan de coopération avec les royaumes de Jordanie et du Maroc, plan qui sera mis en œuvre dans le cadre du partenariat stratégique liant les deux parties afin de renforcer les relations solides entre les pays du CCG et les deux pays frères". Ce plan s'étend sur la période 2012-2017 et couvre l'ensemble des secteurs économiques. "Il est prévu en substance la création d'une commission mixte pour la coopération entre les deux parties, composée de hauts responsables des départements des Affaires étrangères et du secrétariat général du CCG" rapporte l'agence officielle MAP.