Détenteur depuis décembre 2011 d'une autorisation de reconnaissance au large du Sahara, le pétrolier français Total est accusé par Western Sahara Ressource Watch (lobby pro-polisario) d'exploiter illégalement les ressources de la région. Total vient de leur répondre à travers le Business & Human Rights Resource Center. Le groupe français explique notamment que cette autorisation de reconnaissance (en cours de renouvellement auprès des autorités marocaines) «n'est ni un contrat d'exploration, ni un contrat d'exploitation. Il permet des travaux d'évaluation et d'enquêtes de nature géologique et géophysique en vue d'évaluer la nature pétrolifère du sous-sol, et elle exclut des forages exploratoires». Total affirme par ailleurs que si les résultats de la période de reconnaissance sont encourageants, les activités d'exploration et d'exploitation seront menées en conformité avec les «principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes». Pour rappel, en 2001, le pétrolier français (alors dénommé Total Fina Elf) s'était vu octroyé une première autorisation de reconnaissance au Sahara, déclenchant la colère du Polisario. Saisi de la question, le conseiller juridique de l'ONU Hans Correl avait alors prévenu en 2002 que si les autorisations de reconnaissance «n'étaient pas illégales en soi», toute activité future d'exploitation devra, pour être conforme au droit international, respecter «les intérêts et la volonté du peuple du Sahara occidental». Total avait finalement quitté le territoire en 2004.