ternuements, nez qui coule ou conjonctivite peuvent faire penser à un rhume classique, mais traduisent en fait une rhinite d'origine allergique. Qu'elle ne survienne qu'au printemps ou qu'elle dure toute l'année, cette affection a pourtant des symptômes bien particuliers. Le tout est de savoir les identifier… La rhinite allergique, inflammation des voies aériennes supérieures, survient lorsqu'une personne sensibilisée se trouve en présence d'un allergène. Elle concerne aujourd'hui plus de 25 % des adolescents et adultes de moins de 50 ans dans le monde. On en distingue deux types : la rhinite dite persistante, présente tout au long de l'année, est due à des allergènes que l'on trouve en permanence dans l'environnement (acariens, poils d'animaux, moisissures), et la rhinite allergique saisonnière, liée surtout aux pollens des arbres, graminées et herbacées, qui se manifeste chaque année à la même saison. C'est cette dernière qui se manifeste en ce moment. Lorsqu'un allergique au pollen est exposé à cet allergène, sa réaction peut être immédiate et en général assez violente, caractéristique de la rhinite allergique saisonnière. Il peut commencer par éternuer, souvent par salves, 10, 15 fois à la suite. Son nez se met à couler « comme une fontaine », avec des sécrétions claires. Ensuite, le nez se bouche (les deux narines en même temps), et se met à gratter furieusement. En même temps, les yeux commencent à pleurer, la respiration devient difficile et sifflante, et la toux apparaît. Chez la moitié des allergiques au pollen, tous ces symptômes sont associés à une conjonctivite. Dans les cas les plus sévères, cette scène peut se terminer par une crise d'asthme et dans de rares cas, lors d'un contact direct avec la peau (souvent en milieu un peu humide), des personnes très allergiques peuvent aussi développer une urticaire, associée à la rhinite. La rhinite allergique saisonnière, essentiellement liée aux pollens, n'apparaît généralement pas avant l'âge de 3-4 ans, et se déclenche réellement entre 6 et 12-15 ans. En général, elle revient tous les ans à peu près à la même période, au début du printemps. Mais pour certains pollens, il peut y avoir des variations d'une année à l'autre, notamment en fonction de la météo. Comment différencie-t-on une rhinite allergique d'un rhume classique ? Lors de la première, le nez est bouché, il coule plutôt vers l'avant et gratte furieusement. Les yeux sont irrités et larmoyants. Dans la moitié des cas, une conjonctivite se déclare. Pendant un rhume, le nez se bouche d'un côté puis de l'autre, brûle, et les sécrétions sont visqueuses. Des douleurs musculaires et des maux de tête apparaissent.