Le rouge aux joues, la voix et les mains tremblantes… Vous connaissez cela. Quelques trucs pour retrouver confiance en soi. Mal à l'aise dans les cocktails, vous n'osez pas prendre la parole en réunion, et votre entretien d'embauche vous a laissé des souvenirs cuisants… Pas de doute, vous êtes timide. En réalité, vous êtes simplement plus anxieux que les autres, et avez besoin de plus de temps pour vous adapter aux situations sociales nouvelles. Le regard du timide sur lui-même est, en effet, négatif : il ne se sent pas sûr de lui, ne croit ni en lui, ni en ses capacités. Les grands timides passent leur vie à ne pas oser accomplir leurs rêves et à regretter amèrement ces multiples occasions ratées. Généralement, la timidité se traduit par une attitude craintive, une gêne excessive et un manque d'assurance dans le comportement face à autrui. Mais elle peut aussi se cacher derrière un comportement agressif qui dénote tout simplement une absence de confiance en soi. Ses manifestations sont à la fois physiologiques et psychologiques. Une transpiration excessive, une sensation d'étouffement, des rougeurs ou, au contraire, une pâleur du visage, un bégaiement, une altération de la voix qui devient inaudible ou inintelligible, une raideur musculaire qui entraîne des gestes maladroits, des tremblements, sont les manifestations physiologiques les plus rencontrées chez les timides. Sur le plan psychologique, le timide se sent paralysé, incapable de la moindre réaction, focalisé sur l'objet de sa peur : autrui. Il n'arrive pas à envisager la relation avec l'autre autrement que sous le rapport dominant-dominé. Il fuit le contact, se dévalorise. Dans les cas extrêmes, il imagine qu'on lui « veut du mal », lui qui ne demande rien à personne et n'intéresse personne… Il existe, sans doute, autant de timidités qu'il existe de timides. Il faut bien souvent remonter à l'enfance pour en trouver la source. Le timide a été un enfant qui a grandi dans un contexte familial trop protégé, ou qui s'est senti étouffé ou exclu dans un environnement adulte, ou encore un enfant en manque d'affection ou de compréhension, qui a subi des conflits familiaux. Bref, un individu fragilisé émotionnellement sera plus particulièrement enclin à souffrir de la timidité au cours de sa vie. Bien sûr, échec scolaire ou déménagements intempestifs n'arrangent en rien les choses. En réalité, si le timide n'ose pas bouger, c'est qu'il a peur de tout rater. Une peur d'autant plus grande que ses réactions sont systématiquement exagérées. On le critique ? C'est pour lui synonyme de rejet. On lui oppose un refus poli ? C'est une humiliation ! Son esprit est empli de pensées négatives, comme s'il ne s'était pas assez frotté à la vie pour savoir qu'elle est faite d'échecs, de réussites, de difficultés, de déceptions… Voici quelques clés pour se sortir de ce mal bien handicapant : • Assumez : ne vous voilez pas la face et ne vous cherchez pas de faux prétextes pour refuser une sortie, un entretien professionnel ou un rendez-vous galant. Vous êtes timide, acceptez-le. • N'ayez pas honte : la timidité est mieux acceptée que vous ne le croyez. Un timide n'est pas ridicule, mais touchant. Il développe chez les autres un instinct de protection quasi maternel. Il n'est pas difficile de trouver des alliés. • Parlez-en : expliquez à vos proches quelles sont les situations qui vous embarrassent, les personnes qui vous impressionnent. • Lancez-vous : c'est la seule façon de vous rendre compte que les scénarios négatifs que vous avez conçus dans votre tête ne seront pas vérifiés, et peu à peu vous reprendrez confiance en vous. • Consultez un psy si votre timidité vous gâche la vie. Il peut vraiment vous aider. La timidité n'est pas nécessairement un frein à l'expression d'une personnalité. De nombreux comédiens, chanteurs ou personnalités publiques l'ont prouvé en apparaissant sur scène pour mieux surmonter leurs angoisses et leur timidité. Retenez aussi ceci : la timidité est souvent l'expression d'une belle sensibilité…