Les 100 qui ont fait 2005 Leila Marrakchi aura marqué l'année avec un film très audacieux, “Marcok”. Une ballade très rock'n roll sur une certaine vie marocaine. Cette plongée dans le monde clos et inconnu d'une certaine catégorie sociale marocaine a effrayé plus d'un. Non que la jeune réalisatrice ait inventé une réalité inexistante, mais juste parce qu'elle l'a fait avec courage et surtout beaucoup de maîtrise. Le film a traité d'un sujet dur à mettre en images, un sujet inédit, une thématique ancrée dans l'actualité d'une société polycéphale. Et le rendement est bon, sans fioritures, avec ça et là quelques inexactitudes, mais c'est le lot de tous ceux qui débutent et c'est là les grands débuts d'une réalisatrice qui promet. Née à Casablanca en 1975, titulaire d'un DEA en études cinématographiques et audiovisuelles de l'université Paris III, Leïla Marrakchi a été assistant metteur en scène dans plusieurs films avant de réaliser en 2000 son premier court-métrage, L'Horizon perdu». En 2001, elle signe deux documentaires : «Femmes en Royaume chérifien» et «Derrière les portes du hammam». Elle réalise ensuite son 2ème court-métrage «Deux Cents Dirhams», présenté au FIFF en 2002. «Marock » est son premier long métrage et était présenté au Festival de Cannes dans la section «Un Certain Regard». Une percée très applaudie qui n'est que le début d'autres grandes réalisations