Cinquantenaire de l'indépendance Feu Mohammed V aimait à le rappeler en affirmant, une fois l'indépendance du Royaume acquise, que «Nous avons remporté le Petit Jihad pour entrer dans le grand Jihad», allusion faite aux défis d'édification d'un Etat moderne et fort à la bataille du développement économique et social. C'est pour perpétuer cette épopée de l'histoire contemporaine du Royaume et préserver la fibre patriotique des générations montantes que fut organisé, les 14 et 15 novembre, le colloque international sur “Feu Mohammed V : combat pour l'indépendance et soutien aux mouvements de libération africains”. Cette rencontre, à l'instigation du Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l'Armée de libération, a regroupé des sensibilités politiques et des chercheurs universitaires et historiens du monde arabe, d'Afrique, d'Europe et d'Asie, venus contribuer, par des témoignages différenciés et apporter leur part à l'éducation des générations actuelles, montantes et futures dont le devoir moral consiste à perpétuer et préserver les nobles vertus de la fierté historique de toute une nation. Car l'on ne peut mieux servir le présent et préparer l'avenir que si les jeunes hommes et les jeunes femmes, les étudiants, les collégiens et les élèves de l'Education trouvent leurs repères et tirent leur orgueil de l'histoire des luttes pour la libération nationale et de ceux et celles qui l'ont menée. Concilier continuité nationale et mémoire historique C'est l'objectif principal du colloque comme l'a bien signifié le Haut Commissaire: « nous entendons, à travers cette commémoration, faire entendre les valeurs et les idéaux de liberté, de citoyenneté, de patriotisme qui ont été ceux de cette génération de Résistants et de nationalistes avec, à leur tête, feu Sa Majesté Mohammed V et ce, afin de transmettre ces valeurs aux générations montantes et aux jeunes d'aujourd'hui et de demain qui ont besoin d'être imprégnés de ces valeurs et de ces idéaux ». Ce message de sauvegarde de la mémoire nationale, fait de bravoure, de militantisme et de sacrifices, s'adresse plus particulièrement aux «futures générations, à la jeunesse et aux élèves des établissements scolaires, tous niveaux confondus», a insisté Mostapha El Ktiri. Dans cet objectif, l'institution qu'il dirige poursuit l'organisation des rencontres régionales programmées en partenariat avec les Délégations régionales de l'Education nationale présentant, à chaque occasion regroupant les élèves, une personnalité marquante de l'histoire du Maroc ou un événement majeur de sa lutte de libération et pour l'indépendance. En outre, le Haut Commissariat publie régulièrement des ouvrages largement distribués encourageant la culture civique en matière de patriotisme et de nationalisme. Parmi ces ouvrages diffusés en dizaine de milliers d'exemplaires, citons-en deux sur la personnalité et le combat de Feu Mohammed V, et deux autres relatant la vie et la lutte des héros de la résistance nationale, morts au champ d'honneur, les regrettés Allal Ben Abdellah et Mohamed Zerktouni. Enfin, cette vaste action d'éducation de la jeunesse et des élèves est complétée par l'ouverture de musées du Haut Commissariat relatant les faits et personnages clés de l'histoire du Royaume et de ses combats, notamment à Laâyoune, Ouarzazate, Oued Zem, Taounate, El Jadida et Taza qui viennent enrichir, naturellement, ce patrimoine historique bien conservé dans le Musée national de la Résistance et de la lutte de libération aménagé au siège du Haut Commissariat.