Tennis. Coupe Davis. Maroc-Afrique du Sud (23-24-25 septembre) Le maintien dans la zone euro-afrique passe par une victoire sur l'adversaire de ce round sinon c'est le retour aux joutes purement continentales. La dégringolade du tennis marocain a trop duré et mérite un sursaut avant d'espérer une remontée… Le tennis national aura connu près d'une décennie de grâce en côtoyant le gotha mondial et faute de relève, les 3 Mousquetaires ayant fait leur temps, c'est fatalement, les années de vaches maigres. Que l'instance du tennis national refuse d'admettre en envisageant le plus sérieusement une prochaine embellie. Opinion entendues ici et là à la FRMT :“Nous ne sommes pas aussi dépourvus.” Ou encore “La nouvelle génération a aussi des arguments pour rebondir.” Enfin cette prophétie : “Avec davantage de moyens, d'autres s'embarqueront sur les traces de leurs trois illustres prédécesseurs.” Pourquoi ne pas les croire quand on sait de quelle manière –et de quel néant- ont surgi les El Aynaoui, Alami et Arazi !… Ce Week-end donc, à Khemisset (vive la décentralisation !…) l'Equipe du Maroc rencontrera son homologue de l'Afrique du Sud en un match barrage, décisif pour le maintien en zone euro-afrique. C'est-à-dire que le vainqueur de ce choc continuera à rencontrer des représentants du Vieux continent tandis que l'autre, le malheureux (ou le malchanceux), croisera ses raquettes avec ses seuls partenaires africains. Dur pour le public marocain qui aura en l'espace de dix années connu la France, l'Australie, l'Espagne, la Suisse, l'Italie, le Chili, le Brésil et on en passe !… Oublier le Luxembourg La nouvelle équipe marocaine formée autour des El Aarej, Tahiri, Ouahabi, Ziad et Fattar n'a certes pas la valeur ou l'aura de leurs aînés pros mais ils ont la foi et l'ambition de se surpasser pour cet ultime choc. Comme l'explique Abderrahim Moundir capitaine de cette équipe : “Sur terre battue nos joueurs sont capables de miracles et je suis profondément optimiste. D'autant plus que nos joueurs se sont bien préparés et sont animés de revanche après la “mésaventure” du Luxembourg.” Allusion au naufrage du n°1 marocain. Moundir Laarej battu par un illustre inconnu pointant aux derniers rangs du classement ATP (3 points). On attendra justement un sursaut de ce joueur pour montrer le chemin à ses coéquipiers, à l'image de Mehdi Tahiri qui s'était offert le n°1 du Luxembourg Muller, vainqueur au 1er tour à l'Open US d'un certain Roddick !… Dans le cadre particulier de Khemisset, les Sud-Africains, guère habitués à la surface en terre battue, seront quelque peu désorientés mais, comme le rappelle Moundir, “pas trop d'emballement ni de cris de joie avant la victoire finale.” Il est certain que l'enjeu constituera la meilleure motivation pour les joueurs, car tous savent qu'une victoire leur ouvrira bien des portes. Et pas seulement au niveau sportif, quand on connaît “la valeur symbolique” d'un succès sur une nation comme l'Afrique du Sud.