Marocains d'Algérie (5) S'étant violemment opposé au projet de la Grande Marche Verte magistralement réussie par le génie hassanien, Boumédienne a cru se venger, de façon ignoble, en " réquisitionnant " quelque 50 000 MRE dûment établi en Algérie depuis des générations et en les expulsant manu militari vers les frontières. La politique du chantage s'est retournée contre la Mauritanie de Ould Dada qui, refusant d'accéder aux conditions anti-marocaines de la manœuvre visant à isoler et à affaiblir le Royaume dans la région, s'est fait attaquer à Nouakchott par les séparatistes du polisario fortement soutenus par l'ALN. Cet odieux refoulement de dizaines de milliers de nos compatriotes, il y a près de trente ans, par l'Algérie revancharde des colonels dont les visées hégémoniques ont été contrecarrées par feu le Roi Hassan II instigateur de la “Marche Verte”, s'est produit face à l'indifférence générale des chancelleries de ce monde dont le silence semble avoir cautionné un des crimes les plus condamnables dans l'histoire de l'émigration des peuples. La junte “boumédienniste”, en spoliant les biens légitimes des Marocains en Algérie a fait tomber le masque d'une république faussement autoproclamée “démocratique, populaire et révolutionnaire” en révélant une image d'un pays pris en otage par les bourreaux des peuples frères chargés de l'exécution des basses besognes. Voleurs et “assassins” au pouvoir de l'époque en ont, sans vergogne, profité pour perpétrer leur razzia en détournant, à titre personnel, la fortune de nos ressortissants. Militaires, gendarmes et policiers, enfin toute la force de frappe “nazie” ont sauté sur l'occasion pour s'enrichir sur le dos de nos pauvres concitoyens voyant ainsi s'envoler, en l'espace de quelques heures “d'extradition” forcée, tous les fruits cumulés, des générations durant, de leur pénible et patient labeur. Le calvaire continue Cette expédition “punitive” contre le régime monarchique qui a triomphé dans sa marche pacifique de récupération de ses provinces du Sud a fait enrager le colonel feu Boumedienne qui se retourna contre la Mauritanie pour l'asservir à ses desseins d'alliance machiavéliques visant à déstabiliser le Trône et à mettre le Maroc à feu et à sang. La rencontre de Colomb Béchar entre le colonel et Mokhtar Ould Daddah tourna vite au vinaigre en rendant furieux le dictateur algérien essuyant un niet catégorique de son vis-à-vis. Et c'est avec la rage au cœur qu'il nourrit sa vengeance en préparant, encadrant et faisant exécuter une vaste offensive contre Nouakchott mettant en déroute ses sbires séparatistes, à l'époque conduits par Mustapha El Ouali, responsable du polisario qui fut abat lors de cette bataille. La multiplication de ces échecs a fini par avoir raison du peu de lucidité du “Hitler” algérien se risquant même à une guerre conventionnelle, autrement plus redoutable que celle de la guerre des sables de 1963. La raclée que l'ANP algérienne essuyée à Amgala a fait reculer les plans belliqueux de Boumedienne qui, face à la force tranquille d'un Maroc rassuré par la puissance de ses vaillantes Forces Armées Royales, changea de tactique en tablant sur la guerre d'usure et la guérilla du désert par polisario interposé. Cette Algérie ingrate, qui a toujours été privilégiée par le soutien ferme au plan militaire et la solidarité générale du peuple marocain dans sa guerre nationale d'indépendance, a versé dans la folie dirigeante en reniant toute aide historique du Royaume dans leur mouvement de libération nationale. Cette négation de faits avérés a révélé au monde entier un Boumédienne menteur et démagogue, qui s'est juré de consommer la rupture diabolique des liens consanguins et ombilicaux entre les deux peuples en provoquant une amnésie collective sous la propagande mensongère et l'endoctrinement harcelant dont fut victime, à grande échelle, son propre peuple. Ce même peuple qui a été embrigadé, à l'annonce de la Marche Verte, pour manifester dans toutes les villes du pays en scandant des slogans hostiles au Maroc et en soutenant le polisario n'était pas dupe. Le commun des mortels s'interrogeait, en catimini, d'où sortait cette histoire de polisario et de Sahara dont ils n'avaient jamais eu vent auparavant. D'autres boutades, authentiques parce que vécues par votre serviteur, laissent pantois. L'organe de propagande du polisario édité en Algérie faisait régulièrement état dans ses colonnes des offensives conduites et des embuscades tendues aux troupes marocaines en citant le bilan des tués, blessés et pertes en matériel récupéré. Le bluff était tellement incroyable que le commun des citoyens algériens finissait par avoir cette remarque spontanée : “En additionnant ces statistiques de quelques semaines, ils ont tué toute l'armée marocaine qu'ils font ressusciter pour que le combat continue !”. Stupide, diriez-vous, chassez le ridicule, il revient au galop ! Depuis, le calvaire continue pour nos MRE d'Algérie, surtout pour les hommes ou femmes de nationalité algérienne cruellement séparés de leurs conjoints marocains lors des douloureux événements de l'expulsion massive de nos ressortissants. L'ingratitude de l'Algérie l'Algérie a masqué ses cuisants revers en prenant à son compte la création franquiste fantoche, le polisario, instrument démoniaque de sa domination hégémonique projetée dans la région, Ainsi, les bourreaux de l'amitié entre les peuples ont aggravé leur cas de flagrant délit d'expulsion illégale et arbitraire des MRE en interdisant le retour, après les vacances de l'Aïd Al Adha de cette année de 1976, des étudiants marocains inscrits à l'université d'Es Sénia à Oran qui se sont vus bloqués à la frontière, gâchant de la sorte plusieurs années d'études supérieures qu'ils étaient contraints de reprendre ailleurs. Pis encore, les étudiants marocains issus des MRE établis en Algérie ont été traqués par les agents de la sécurité policière et militaire oranaise, en multipliant les menaces et les intimidations à leur encontre en leur intimant de quitter illico presto la terre républicaine. Depuis, des milliers d'autres MRE n'ont eu de cesse que de quitter ce territoire devenu “maudit à jamais” pour eux. Non sans pleurer dans leur chair et à cris et à sang une terre qui compte un nombre massif de marocains, parmi les 1,5 million de chouhadas morts au champ de bataille pour l'indépendance de l'Algérie. Depuis ces tragiques épisodes de la trahison algérienne de l'amitié et du soutien du Royaume, nos MRE “naturalisés” de force ou résidents étrangers en Algérie sont maltraités par leurs employeurs algériens, qu'ils soient de l'administration ou du monde des entreprises. Au contraire du Maroc qui les a toujours protégés dans leurs droits au même titre que les propres sujets du Royaume. Un comportement civilisationnel de nationalisme arabe et maghrébin qui n'a rien à voir avec la “sauvagerie” des bouchers d'Alger. Cette ingratitude continue de nos jours avec toutes sortes de chantages et de manœuvres dilatoires entravant le développement serein du Royaume. Ingratitude de “judas” qui ont oublié la magnifique leçon de soutien de notre pays, Monarchie et peuple confondus, dans la guerre de libération depuis le 1er novembre 1954, jour du déclenchement de la révolution armée. “Le Maroc a mis à la disposition de l'Algérie en souffrance toutes les ressources dont il dispose, humaines, matérielles et autres, car une telle entreprise dépasse nos moyens. Le Maroc, qui endure aujourd'hui tant des généraux algériens mérite un traitement différent si ces derniers étaient dotés d'un minimum de bons sens pour reconnaître tout l'appui que le Maroc n'a jamais cessé de procurer à l'Algérie à travers les siècles”, déplorent les témoins et acteurs marocains de la Résistance et de l'Armée de Libération qui ont tant donné pour l'indépendance de l'Algérie.