La crise qui touche le marché mondial de l'immobilier donne une nouvelle impulsion au Maroc pour démolir ses bidonvilles, où des décennies de négligence de l'Etat ont engendré désespoir et extrémisme religieux parmi leurs habitants. Tandis que la demande pour les résidences de luxe et les installations touristiques est en baisse dans un contexte de crise financière mondiale, les sociétés foncières marocaines tentent de profiter au maximum du plan du gouvernement visant à reloger les 4 millions d'habitants des bidonvilles dans de nouveaux appartements. Trente villes ont été « nettoyées » de leurs bidonvilles depuis 2004 et 50 000 baraques ont été détruites l'année dernière. Le Roi Mohammed VI a annoncé la construction de 130 000 logements sociaux d'ici 2012, pour une valeur de 1,83 milliard $.