Omar Bekkari a attrapé le virus de la passion, lorsqu'il était enfant. Bizarrement, ce sont les odeurs d'huile et de l'essence dans le garage de ses parents, qui l'ont conduit à collectionner de belles pièces. Ecoutons-le. La gazette : Par quoi a commencé votre passion pour l'automobile et quand ? Omar Bekkari : Par des odeurs d'huile et d'essence dans le garage de mes parents. Et en 1975, par pur hasard et avec mon premier salaire, j'ai acheté une Citroën C3 de 1923, et c'est comme la première cigarette, on pense que c'est la seule, et l'on ne sait plus quand s'arrêter. Parallèlement aux plaisirs que vous procure cette passion, qu'elles sont les difficultés que vous rencontrez? Les difficultés sont souvent administratives : « la paperasse », exemple, l'obligation de faire la mutation dans les quinze jours après l'achat, alors qu'il faut des années pour restaurer une voiture. Le changement de plaques d'immatriculation lèse l'historique du véhicule. Apposer des ceintures de sécurité sur des voitures qui n'ont pas d'ancrages appropriés. De combien et de quoi se compose votre collection? Quand on aime on ne compte pas. Et on achète souvent ce que l'on trouve et sur un coup de cœur, la majeure partie des voitures a déjà trouvé foyer à l'étranger. Le parc automobile marocain ayant été l'un des plus riches. Quels sont les objets que vous aimez le plus dans cette collection ? Lequel de vos enfants aimez-vous le plus ? Votre meilleur souvenir automobile? Anecdotes? L'achat et la restauration d'un bus Chevrolet de 1925 qui roulait encore dans les années 60, quand nous allions à l'école, et que j'ai retrouvé derrière le Chellah noyé dans les broussailles et qui a nécessité l'abattage de deux arbres pour le sortir et qui s'est cassé en deux pendant le transport. Aujourd'hui, il a tourné dans plusieurs films. Comment votre entourage s'adapte à votre mode de vie lié principalement à l'automobile? Tel père tel fils, ils ont tous été piqués par le virus et la passion de cet art de vivre. Une vie spéciale. Aimez-vous d'autres objets? Comme les avions par exemple ! Oui, les antiquités marocaines (meubles, broderies..) Depuis quelques temps, et après avoir arrêté de voler, je vais commencer la restauration d'un avion des années 20. Et si c'était à refaire? On ne refait pas le monde.