4ème édition du festival international de danse contemporaine, avec cette année plusieurs manifestations inédites destinées à «booster» la créativité et faire tomber les tabous. Du 24 au 31 janvier, Marrakech va mettre à l'honneur la danse contemporaine avec la 4ème édition du Festival international baptisé «On marche». Outre le Maroc, une douzaine de pays seront représentés sur différentes places publiques de la ville ocre comme sur la place Djemaa El Fna, le rond Point de la poste à Gueliz, à Bab Doukkala ou à Bab Ghmat, mais aussi au Théâtre royal, à la Fondation Dar Bellarj, à l'Institut français ou à l'école supérieure des arts visuels. Originalité cette année, des représentations en marge du festival, comme «danse contre nourriture» -l'idée est de présenter des spectacles dans des familles, avec en contrepartie le déjeuner offert à l'artiste-, ou «Danse F'l'appart» -une plate-forme qui s'adresse aux artistes sous différentes formes : la danse contemporaine mais aussi la vidéo, la photo ou les arts plastiques. «Nous voulons casser les tabous qui entourent encore aujourd'hui la danse contemporaine, explique Taoufiq Izzediou, organisateur du Festival et fondateur avec Bouchra Ouizguen d'Anania, la 1ère compagnie de danse contemporaine du Maroc. Puisque le festival a remporté un immense succès dans la rue les années précédentes, nous avons décidé d'aller à la rencontre du public, de changer les mentalités, de changer le rapport au corps, de mieux faire connaître la danse et la rendre plus accessible». Nouveaux talents C'est d'ailleurs dans cette idée que le Festival s'installera également dans 4 lycées de la ville, histoire de sensibiliser la jeune génération avec des ateliers, des projections ou des conférences. Autre point fort de la manifestation, la venue d'une quarantaine de professionnels français de l'Organisme National de Diffusion Artistique qui viendront repérer les artistes présents au festival, découvrir de nouveaux talents et leur donner la possibilité d'aller se produire sur les scènes internationales. «Nous avons ici une belle pléiade d'artistes», poursuit Izzediou. Il est temps de développer l'art de la danse, de multiplier les spectacles et les tournées. Au Maroc, nous n'avons ni espace réservé à la danse contemporaine ni aide à la création. Les professionnels de l'organisme français qui viennent cette année «faire leur marché» vont permettre à la fois d'exporter notre festival, mais surtout donner un coup de pouce à la créativité marocaine.» C'est dans la même idée que le festival s'étendra jusqu'à Rabat avec la présentation de spectacles comme «99» de Herwann Asseh ou «Mixage» de Saïd Ouadrassi. «On marche» propose aussi un clin d'œil à la danse avec une expo itinérante de 2 photographes marrakchis, Nour Eddine Tilsaghani et Adil Rabih dans différents endroits –le théâtre Dar Attakafa, les grilles du Cyber Park Moulay Abdeslam, Dar Bellarj, le hall de l'aéroport ou celui de la nouvelle gare ONCF, sans oublier les projections de films et documentaires consacrés à la danse avec une sélection intéressante programmée par l'ESAV et le centre cinématographique marocain. ■