Même dans les familles où les salaires sont plus que confortables, un déficit patent dans la qualité de vie est souvent relevé dans les différentes villes du pays. La qualité de vie est un concept large lié au bien-être général au sein d'une société. Ce concept dépasse la notion de niveau de vie, de ressources financières qui se focalisent essentiellement sur les ressources matérielles des individus (argent, accès aux biens et services) et prend en considération des indicateurs tels que le bonheur, la liberté de choisir son mode de vie et le bien-être subjectif. Le concept est par conséquent multidimensionnel et se mesure à l'aide d'indicateurs quelques fois objectifs et souvent subjectifs. Et c'est là où le bât blesse. En effet, la catégorie sociale qui nous intéresse dans ce dossier souffre beaucoup plus de ce côté là. Si on prend une ville comme Casablanca qui devrait disposer du smig en matière de loisirs, de parc de jeux pour enfants, d'un système de soins performant, d'infrastructures et de transports hors norme, le moins que l'on puisse dire, c'est que les carences sont telles qu'aujourd'hui, les familles ont fait une croix sur la sortie des enfants comme il n'existe pas un seul théâtre digne de ce nom dans la métropole. Ce déficit patent dans la qualité de vie, qui touche même des salaires confortables est d'ailleurs souvent relevé dans les différentes études qui ont été publiées sur Casablanca. La plupart de ces familles se déclarent insatisfaites de leur qualité de vie, de leur vie sociale, de leur santé et de leur vie culturelle. D'après une enquête récente de Mercer Human Resource consulting publiée en 2007, Casablanca arrive en queue de peloton, à la 119e place dans le classement des villes du monde où il fait bon vivre, tous critères confondus. La métropole économique est classée bien loin derrière des villes comme Dubaï qui pointe à la 80e place, mais qui se classe première ville arabe où il fait bon vivre, suivie de Abu Dahbi à la 88e place et de Tunis à la 95e place. C'est la ville de Zurich en Suisse qui fut classée première place mondiale en matière de qualité de vie devançant de très peu Genève, Vancouver et Vienne. En matière de santé et d'hygiène, Casablanca arrive à la 116ème place, avec un score de 81,6 points. Là encore, elle est derrière Dubaï et Abu Dahbi, qui se partagent la 58e place. Tunis figure parmi les 80 premières. Devancée par Galgary au Canada qui occupe la 1ère place, avec 131,7 points, suivie de Honolulu à Hawaï (USA), avec un score de 130,3. Les scores sont établis en fonction de la qualité et de la disponibilité des équipements hospitaliers et médicaux, du niveau de pollution de l'air et des maladies infectieuses. L'efficacité des systèmes de traitement des déchets et d'évacuation des eaux usées, d'eau potable est également prise en compte. Paris conserve la 33e place en terme de qualité de vie globale devant Londres (39e), Barcelone (41e), Madrid (42e) et Milan (49e), ce qui fait que d'une manière générale, les villes d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Australie et du Japon occupent le haut du classement.