Sécurité : Hammouchi reçoit le chef du service des renseignements de l'Etat des Emirats arabes unis    L'Alliance des Etats du Sahel salue les initiatives Royales en faveur du développement de l'Afrique    IA : Le Maroc entre dans l'ère stratégique    Recettes voyages : Plus de 45 MMDH à fin mai, en hausse de 8,5%    Essaouira: Mise en échec d'une tentative de trafic de plus de 3 tonnes de chira    Doha : 15 ouvrages marocains en lice pour le Prix Katara du roman arabe    Mawazine 2025: Plus de 3,75 millions de festivaliers pour la 20e édition    Mohamed Jadri : "Si elle se maintient, cette croissance pourrait marquer une rupture avec les précédents taux"    Sahara : Pour freiner la dynamique marocaine, l'Algérie promet 1 MM $ aux pays africains    Syrie : Un parti appelle le président Al-Charaa à désigner le Polisario une organisation terroriste.    Rugby : Les Lions de l'Atlas visent la CAN et le Mondial 2027    Afrique : Maroc, Mauritanie, Sénégal et Gambie lancent une alliance parlementaire sans l'Algérie    Algérie : Boualem Sansal condamné à cinq ans de prison pour ses déclarations sur l'héritage colonial    Contrats, mendicité et vie privée : le ministre de la Justice précise sa position    Coupe du monde des clubs : Bounou héroïque, élimine City et qualifie Al Hilal en quarts    «Born Winners», le slogan de la CAN 2024 féminine de football    Handball : Cinq joueurs de l'équipe du Maroc fuient lors des compétitions en Pologne    AMFS 2025 : les Marines américains réaffirment la place centrale du Maroc en Afrique    Azilal: Le feu de forêt maitrisé après l'intervention des Canadairs    Formación en IA clave para el crecimiento sostenible y la competitividad en Marruecos    Premios CX 2025: Intelcia galardonada por su proyecto de IA al servicio de las ventas y la experiencia del cliente    China: La Universidad de Tsinghua lanza su primera beca para estudiantes marroquíes y árabes    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    Premières Assises de l'IA au Maroc : vers une souveraineté technologique affirmée    Fiasco Mawazine : Sherine menace de poursuites judiciaires pour atteinte à son honneur    Batteries lithium-ion : Tianci Materials installe sa production au Maroc pour conquérir l'Europe    Gestion fiscale : Benchmark, analyse d'impact, audit... le modèle marocain est-il efficace ?    Palestine : Les malades palestiniens condamnés à une mort certaine    Dakhla : Un élément des Forces auxiliaires poursuivi dans une affaire de harcèlement et d'extorsion    Pénurie de plus de 600 médicaments : La Fédération des droits du consommateur tire la sonnette d'alarme    CDM 25 : Fluminense file en quart de finale !    Moyen-Orient : Israël cherche à imposer une nouvelle réalité géographique en Syrie    Le Maroc aspire à attirer 1 million de touristes Chinois à l'horizon 2030 (ONMT)    « Ce qu'il faut savoir sur les liens de Zohran Mamdani avec le groupe anti-Israël Democratic Socialists of America »    Le Pakistan arrête un trafiquant impliqué dans le naufrage au large du Maroc survenu en début d'année    "Dbibina" rentre dans la tête de Jerando et voilà ce qu'il y trouve    Mehdi Hijaouy au cœur d'un réseau d'extorsion de plusieurs millions de dirhams, dévoilent les investigations en cours    Madrid enterre une motion sécuritaire sur Sebta et Melilla    Bâtir une coopération mondiale axée sur la paix, le développement et la communauté d'intérêts    Cinq ans de prison pour l'écrivain Boualem Sansal... Un symbole vivant qui dénonce la dictature du régime algérien ?    Marrakech inaugure l'année de la jeunesse du monde islamique    Yassine Bounou renverse Manchester City et file en quarts    Mondial des clubs : quatre Lions de l'Atlas en quarts, d'autres pourraient suivre    Trafic des biens culturels : Bensaid expose les mesures prises par le Maroc    L'Afghanistan participe au Forum sur la finance islamique au Maroc    Mehdi Bensaïd dénonce le fléau du trafic culturel et appelle à une riposte concertée    UNESCO: Essaouira accueillera la Conférence des Villes créatives, une première africaine et arabe    Jazzablanca 2025 : L'édition qui fait vibrer tout Casablanca au son du jazz    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie : La Kabylie, fière, orgueilleuse et rebelle
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 10 - 2008

On ne peut évoquer l'histoire de la Kabylie en faisant l'impasse sur les évènements tragiques qui ont marqué le cours du destin de cette contrée berbère qui n'a jamais cessé de lutter à travers les âges.
De l'occupation romaine (146 av.J.C.- 439 ap.J.C.), jusqu'à la pénétration française, en passant par le moyen âge et l'empire Ottoman, le peuple amazigh n'a jamais cessé de lutter. Firmus, la Kahina, El Mokrani, ces noms expriment à eux seuls la résistance des hommes libres. Retenons juste la période Ottomane pour illustrer cette résistance, face à l'occupant qui remonte au «royaume de Koulou» qui fut la capitale de la Kabylie. L'arrivée de la France en terre kabyle au 19ème siècle (1857), déstabilise les fondements de la société berbère et les valeurs ancestrales qui déterminaient toute action politique, d'où l'insurrection qui dura jusqu'à 1864. De grandes batailles furent livrées par El Mokrani, Fatma N'soummeur et Bou Beghla. Ces évènements allaient provoquer le début de l'exil. En 1912, plus de 5000 kabyles ont trouvé refuge en France.
Novembre 54, la révolution.
La vallée de la Soummam fut parmi les premières régions à répondre à l'appel du FLN pour le déclenchement de la révolution. Beaucoup de martyrs tomberont au champs d'honneur, le légendaire colonel Amirouche reste un symbole vivant pour toutes les générations. Faut-il rappeler que l'historique congrès de la Soummam qui a déterminé les fondements du futur Etat algérien s'est tenu en terre kabyle. Après l'indépendance, aucune promesse ne fut tenue à l'égard de cette région qui a tout donné pour le pays. Aït Ahmed, l'un des principaux acteurs de la révolution se rebelle contre le pouvoir central d'Alger et passe à l'opposition. Il sera arrêté et emprisonné. Le FFS fut dissout au lendemain du coup d'Etat du 19 juin 65, Boumedienne arrive au pouvoir et la Kabylie connaît la période la plus sombre de son histoire. Devant tant d'injustices, le colonel Mohand Oulhaj prend le maquis et menace sérieusement le pouvoir durant le règne de Ben Bella. Cette rébellion cessa avec l'éclatement du conflit avec le Maroc (la guerre des sables. On peut dire que ce différend avec le voisin de l'Ouest, a sauvé l'Algérie d'une «congolisation».
Avril 1980, le printemps berbère.
Cette intifada va être la fin d'une époque. Le régime aux abois crie au complot et la main de l'étranger, pour discréditer cette région qui lutte pour son identité et sa survie sous l'impulsion d'une nouvelle génération d'intellectuels et d'artistes. L'identité kabyle commence à s'affirmer. L'entrée en scène du célèbre écrivain Mouloud Mammeri allait précipiter les choses. En mars 1980, ce fut l'étincelle. L'écrivain fut empêché de donner une conférence à l'université de Tizi-Ouzou: c'est l'émeute générale et la répression est terrible, le bilan fait état de 400 blessés, des arrestations en masse et toutes sortes de répression. La Kabylie connaît un peu de répit, mais n'abdiqua pas.
Avril 2002, le printemps noir
Le 18 avril, un jeune lycéen Massinissa est tué par une rafale d'arme automatique dans les locaux de la gendarmerie de Béni Douala, il sera l'élément déclencheur de la plus grande insurrection kabyle. Cet assassinat fera l'objet d'une déclaration du ministre de l'Intérieur qui identifie la victime de «délinquant de 26 ans». Cette déclaration sera ressentie comme une véritable insulte pour la famille de la victime. Elle fera l'objet d'un cinglant démenti dans la presse «le jeune Guermah Massinissa est un lycéen agé de 16 ans», c'est toute la Kabylie qui sombre dans le déluge, les forces de sécurité tirent à balles réelles sur les manifestants, qui sont pour la plupart, des collégiens ou des lyceens. La Kabylie martyre fait alors bouger d'autres régions du pays, le pouvoir panique et le chef du gouvernement tente d'ouvrir un dialogue. Le président de la république annonce des mesures allant dans le sens de l'apaisement : le tamazight est enfin reconnu comme langue nationale, c'est une victoire historique. Cependant, le mouvement va continuer en revendiquant tout haut le statut d'autonomie. Pour la Kabylie, cette revendication menée par le M.A.K (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) ne baissera jamais les bras.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.