Une équipe inédite pour un championnat inédit. La CAN, nouvelle formule est née et avec elle un onze national nouvelle version, avec Fethi Jamal aux commandes et rien qu'avec des joueurs d'ici. Et le premier test passe par Alger, comme par hasard. Le samedi donc, ne doit pas ressembler à tous les autres. Les derbies entre l'équipe du Maroc et son homologue algérienne a toujours suscité un intérêt assez particulier. Cette fois, le contexte par lequel passent les deux équipes serait assez particulier. Les deux footballs sont en train de se chercher. Il y a longtemps que celui algérien s'est fait modeste. On est loin, bien loin de ce onze algérien connu pour sa hargne mais aussi pour le talent de ses joueurs. Qu'est-il advenu de ce football qui a donné les Madjer, Assad, Belloumi, Cherif Ouezzani… ? Les problèmes extra-sportifs y seraient pour quelque chose, mais aussi surtout ceux consécutifs à une gestion qui a affiché ses limites. Mais pourquoi regarder chez les autres quand on a n'a pas fini de balayer devant chez soi. Il faut reconnaître que le football marocain est mieux loti que celui des voisins, mais ce n'est pas une référence, ce ne doit pas être fait pour nous pousser à dormir sur nos lauriers, surtout que le football marocain a perdu trop de temps comme cela. On ne sait trop si l'on doit prendre cette compétition, faite avec les non pro, trop au sérieux ni à quoi elle va ressembler dans ces phases finales; Mais d'ici là, il va falloir faire avec les éliminatoires et Algérie / Maroc qui se joue sans les meilleurs joueurs des deux équipes. Assez bizarrement, l'entraîneur algérien a ignoré les joueurs de la JSK et de l'Entente de Sétif, les deux équipes les plus en vue du championnat algérien. Jamal Fethi, lui, a procédé autrement en formant l'ossature de son équipe à partir de l'équipe leader, les FAR où il s'est abondamment approvisionné avec pas moins de six Militaires. L'OCK, le plus souvent oublié par les sélectionneurs depuis qu'un certain Louzani n'est plus entraîneur national, n'est pas en reste avec pas moins de trois joueurs convoqués, Bezghoudi, Ouarrad et Souari. L'essentiel de son équipe, Fethi l'a puisé dans le haut du tableau. Un nul à ce niveau entre le Raja et le Wydad qui compte deux joueurs chacun après en avoir compté trois en présélection et avant que Metouali et Talbi ne soient écartés. Tout comme le pourtant excellent Nabil Daoudi. Du coup, le MAS n'est pas représenté. Le DHJ se trouve aussi doublement représenté par Abdelouahed et Hammal, ainsi que le MAT Lmrabet et Madihi. Fathi doit maintenant, et plus que jamais être conscient de l'âpreté ou de l'ingratitude de la tâche du sélectionneur. Dès que sa liste avait été rendue publique que quelques remarques ont fusé par-ci ou par-là, faisant état de quelques « oubliés » comme Belaamri, cet attaquant intenable de Khémisset. Il y a tout de même un Zemmouri dans l'équipe : Adil Fahim. Les autres équipes à avoir droit de cité sont le Hassania avec Hissa et le KAC avec Eddafi. Bon vent donc à ce groupe inédit et à son entraîneur. Et justement, et après avoir retardé la décision pendant des mois, n'aurait-il pas été plus judicieux d'annoncer le nom du nouvel entraîneur national et du nouveau directeur technique après ce match contre l'Algérie pour ne pas permettre à Jamal Fethi de se concentrer à fond sur son match ?