Il faut dire que la texture en vigueur du système de compensation, est non seulement injuste en faisant profiter du soutien aux prix les riches et les pauvres logés à la même enseigne, mais se caractérise par des mesures qui en étonnent plus d'un, à commencer par le ministre de Tutelle Nizar Baraka. C'est d'ailleurs lui qui l'a révélé à la rencontre du mardi dernier, en s'offusquant, qu'outre les produits de base ou de première nécessité, les bateaux en rade avant accostage et débarquement de leurs marchandises, le sont également. C'est-à-dire que l'Etat prend en charge les frais de «stationnement» en rade des navires marchands, dont la facture est salée en raison des engorgements récurrents des ports maritimes du Royaume. La problématique de la Caisse se traduit par la difficulté réelle d'identification des populations cibles, à l'heure d'une réforme d'un système de subventions des prix sélectifs et devant profiter en priorité aux pouvoirs d'achat les plus démunis. Un défi difficile que Baraka relève, en affirmant que toutes les études seront mises en œuvre pour faire aboutir ce projet de justice économique dans le cadre du nouveau pacte social que le gouvernement d'Abbas El Fassi est résolu à nouer avec les consommateurs marocains. En effet, la réforme pour une caisse de compensation «égalitaire» a constitué un des points focaux les plus sensibles de la campagne électorale du parti de l'Istiqlal, qui se démène pour tenir ses promesses. Et comme le Premier ministre est connu pour être un homme de parole, le mieux est à espérer.