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À L'AUBE DU TROISIÈME MILLENAIRE : La grande mutation de l'économie marocaine
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 11 - 2007

Les analystes et les observateurs tant nationaux qu'étrangers arrivent à une conclusion identique : L'économie marocaine connaît une mutation qu'elle n'a jamais enregistrée depuis l'accession du pays à l'indépendance à la fin des années 50.
Toutes les régions du Royaume bénéficient de grands projets structurants créateurs, à terme de richesses additionnelles et des centaines de milliers d'emplois. Cela se traduira, à moyen terme, par une amélioration du niveau de vie et par une réduction significative du spectre du chômage, qui affecte plus de 13% de la main d'œuvre active du pays. Parmi les victimes de ce terrible fléau, les jeunes occupent une place prépondérante. Ainsi, une partie de cette force vive du Maroc est tentée par l'émigration sous toutes ses formes, pour aller trouver un hypothétique Eldorado.
Il s'agit de l'un des défis majeurs auquel le Maroc doit faire face actuellement.
A cet égard, sans faire preuve d'un optimisme béat, on peut affirmer que lorsque les grands chantiers en cours seront achevés, ce qui nécessite entre cinq et sept ans, le chômage qui affecte la population active en général, et celle des jeunes en particulier, sera réduit à des proportions plus que raisonnables. Certains analystes n'hésitent pas à affirmer que le Maroc changera de statut : le pays d'émigration cèdera la place à celui de l'immigration. Ces mêmes analystes considèrent, et à juste titre semble-t-il, qu'une partie importante des flux migratoires en provenance de l'Afrique Sub- Saharienne interrompra son aventure au Maroc, dans la mesure où elle y trouvera un emploi. Quels sont les facteurs qui se conjuguent pour fournir une explication à l'évolution très positive amorcée par l'économie marocaine au cours des dernières années ?
Une analyse attentive des faits, permet de souligner que ces facteurs sont d'ordre à la fois politique, économique, et stratégique. Le facteur politique, a constitué l'élément déterminant dans le déclenchement de la grande mutation de l'économie marocaine. Les considérations d'ordre politique, ont revêtu plusieurs formes. Il s'agit en tout premier lieu, de la vision, de la volonté et de la détermination de SM le Roi Mohammed VI. En effet, dès son accession au trône, le Souverain a placé le développement économique et social du Maroc au premier plan de ses préoccupations, et y a consacré tout son temps et son énergie. Dans ce cadre, Rabat conserve son statut de capitale politique du Royaume, mais coexiste désormais avec les capitales régionales. S.M le Roi Mohammed VI effectue plusieurs séjours quelquefois de longue durée dans chaque capitale régionale. Chaque séjour Royal, se traduit par l'inauguration de grands projets structurants qui portent sur la création des infrastructures de base, sur des investissements productifs, et socioculturels. Cette politique de proximité mise en place par le Souverain, ses nombreux contacts avec les populations, ont eu deux conséquences fondamentalement importantes : la création d'un climat de confiance chez les habitants des zones défavorisées, la mobilisation des énergies même les plus somnolentes. Par ailleurs, sous l'égide de S.M le Roi Mohammed VI, et suivant ses orientations, de grands chantiers de réformes ont été mis en place. Les droits de l'homme, les libertés fondamentales, la démocratie, l'égalité des citoyens devant la loi, toutes ces valeurs communément partagées par les pays démocratiques de la communauté internationale, ont fait des avancées très significatives au Maroc, au cours de ces dernières années.
Situation géographique privilégiée
Dans le même ordre d'idées, le vote par les deux Chambres du parlement du code de Famille constitue un avènement d'importance capitale, dans la mesure où il donne à la femme marocaine des droits très larges. Il la protège contre les abus de l'époux, lui confère la possibilité de la garde des enfants et de conserver le domicile familial en cas de séparation, et si les enfants sont en bas âge.
Les biens acquis pendant la période du mariage, font l'objet d'un partage égal, si les deux époux se séparent.
Le code de la famille a été considéré par les observateurs nationaux et internationaux, comme une première dans le monde arabo-musulman.
Un autre élément qui a contribué à donner à l'économie marocaine, l'impulsion qu'elle connaît actuellement, réside dans la décision historique prise par S.M le Roi : l'INDH. C'est à la fois une vision, une volonté politique et une détermination, pour venir en aide aux couches les plus défavorisées du corps social, en mettant en place une politique de lutte contre la marginalisation, le sous emploi, les mauvaises conditions sanitaires et de logement. L'INDH, est une prise de conscience que le développement économique ne peut se concevoir et réussir si une fraction importante de la population marocaine reste à l'écart du mouvement. Un autre facteur qui constitue une condition sine qua non, pour tout investisseur national et encore plus étranger, réside dans la stabilité politique remarquable dont bénéficie le Maroc.
Dans un univers où les zones d'instabilité ont tendance à se multiplier et à s'aggraver, ce facteur fait du Maroc un pôle attractif pour les investissements.
Aux éléments d'ordre endogène que nous venons de souligner et qui fournissent une explication à la mutation que connaît actuellement l'économie marocaine, s'ajoutent des facteurs exogènes.
A cet égard, l'élément le plus important réside sans aucun doute, dans les réformes courageuses voire audacieuses, entreprises par le Maroc depuis l'avènement du règne de Mohammed VI. Ces réformes sont jugées sous un angle très favorable par les observateurs et investisseurs étrangers.
Un autre facteur puissant réside dans la situation géographique stratégique du Maroc. Le Maroc n'est séparé de l'Europe que de 14 kilomètres. Il constitue la porte de l'Afrique Sub-Saharienne et le trait d'union entre l'Europe et le moyen orient. Il résulte de cette situation géographique privilégiée, que les investisseurs qui s'engagent au Maroc s'intéressent certes au marché marocain, mais ils ne perdent pas de vue les marchés européens, africains et moyens orientaux.
Les capitaux très importants en provenance de l'Europe et du Moyen Orient fondamentalement et qui se sont investis au Maroc, ont pris en considération ce facteur déterminant. Un autre élément d'ordre politique joue en faveur du Maroc et l'aide à promouvoir son développement économique et social. Les responsables européens de l'hémisphère Nord de la Méditerranée sont conscients que le Maroc est leur prolongement naturel.
Un Maroc prospère constitue une zone de stabilité et un rempart contre l'émigration et d'autres menaces. Les responsables politiques des pays d'Europe versant Nord de la Méditerranée, encouragent leurs entreprises à entreprendre des opérations d'investissements au Maroc. La dernière visite du Président français constitue une illustration magistrale. Toutes les considérations qui précèdent, qu'elles soient d'ordre endogène ou exogène ne suffiraient pas à expliquer la phase favorable que traverse l'économie si l'on oublie de mettre en exergue les potentialités de celle-ci. Parmi ces potentialités, le tourisme occupe une place privilégiée. Ce secteur a drainé des investissements qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Chaque région a ouvert de grands chantiers dans le domaine touristique.
L'aménagement du Bouregreg à Rabat, Fadesa pour le Maroc oriental sans oublier Marrakech, Tanger et Agadir, qui constituent de grands pôles d'activité, sont quelques exemples. Tanger Med est une autre opération phare de cette mutation, que connaît l'économie marocaine. Lorsque les chantiers en cours seront achevés, le Maroc deviendra un pôle de croissance et une zone de prospérité avec lesquels il faudra compter sur les plans régional, méditerranéen et africain. Cependant, cette dynamique de développement sans précédent de l'économie nationale, se heurte à un obstacle de taille, le déficit chronique des ressources humaines, pour accompagner cette grande phase de croissance.
Le Maroc doit donc mobiliser toutes les composantes de la société, pour venir à bout de cet écueil à échéance proche.


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