Avant d'épouser la doctrine rotarienne mondiale « Servir d'abord », Maitre Thami Ababou a usé sa toge dans le métier d'avocat pendant 37 années au Maroc, où il est connu et reconnu, et surtout très respecté de tous ceux qui l'ont côtoyé. Président fondateur en 1989 du Rotary International Club casablancais, il s'est résolu à prendre sa « retraite » professionnelle pour se consacrer corps et âme au mouvement philanthropique et humaniste. La Gazette du Maroc : Quel a été votre parcours dans la belle et exaltante aventure du Rotary International ? Thami Ababou : J'ai adhéré spontanément, par conviction humanitaire et solidarité sociale et j'étais président fondateur du Club Rotary International (RI) de Mers Sultan, à Casablanca en 1989, avant d'être élu, pour le mandat 1995-1996, Gouverneur du District 9010, couvrant l'ensemble des clubs RI de la région de l'Afrique du Nord. Depuis, j'assume les fonctions auprès des gouverneurs à la demande de leurs présidents, ainsi qu'à l'échelle internationale, en qualité de chargé de mission des présidents du Rotary International, élus chaque année. Quelles fonctions exercez-vous actuellement et quels sont vos objectifs espérés ? Je suis actif dans le District rassemblant l'ensemble des clubs RI de la région maghrébine, où j'occupe la fonction de responsable de la Fondation RI chargée de distribuer des aides sous formes de bourses, de subventions sociales et éducatives, tout en encourageant les échanges de groupes d'études et de jeunes. A l'international, je suis chargé de la coordination des activités rotariennes, couvrant la totalité de la zone nord-africaine, pour les missions de supervision et de suivi des missions spécifiques, ciblant les questions très sensibles des effectifs, de la santé et de la lutte contre la famine. Cette coordination consiste à apporter aide et assistance aux gouverneurs des districts et aux clubs RI de l'espace géographique englobant le Maroc, la Mauritanie, l'Algérie, l'Egypte et la Tunisie, dans le but de les soutenir dans la réalisation des programmes liés aux missions évoquées précédemment. Je ne vous cacherais pas qu'à mes yeux, la mission la plus importante, relève des effectifs que nous voulons nombreux et de qualité. Il va sans dire, que plus nous sommes nombreux, plus nous concrétisons d'actions et plus nous élargissons l'éventail des contributions à la Fondation RI. Cette mission est à la base du succès de toute entreprise, pour voler au secours des démunis et éradiquer les maladies généralement qualifiées, comme celles des pauvres. L'exemple du programme de lutte contre la poliomyélite qui mobilise un budget de 650 millions de dollars à travers le monde est significatif. Mon objectif prioritaire est de réussir à faire admettre le plus grand nombre possible de jeunes et de femmes dans l'univers rotarien. Comment peut-on devenir membre du Rotary International ? S'il est vrai que l'admission dans un club RI s'effectue par cooptation, il n'empêche que toute adhésion doit se traduire par un acte volontaire qui engage tout nouveau membre admis à respecter les statuts du Rotary International et à s'engager pour l'avenir. Il se doit d'apporter à l'univers rotarien, un comportement de rigueur et de fidélité, fondé sur des valeurs humaines incontournables, que représentent la solidarité, l'amitié sincère, la probité morale,la déontologie professionnelle, la culture de la tolérance, le respect de l'autre et l'amour de la paix dans le monde. On ne peut devenir rotarien, que si l'on croit et pratique ces valeurs fondamentales de la culture véhiculée, depuis plus d'un siècle, par le mouvement mondial du Rotary. (*) Pass-gouverneur du district 9010 et chargé de mission des présidents de Rotary International