«Si l'on en juge par ses ambitions, son aspect social et sa vision globaliste des problèmes, le plan Ecochard était un chef-d'oeuvre».C'est l'ex-Wali de la ville de Casablanca, M'hamed Dryef, qui avait souligné l'importance d'un tel homme dans l'histoire urbanistique de la métropole. Déjà, dans les deux derniers numéros de la Gazette du Maroc, nous avions abordé une grande figure de l'urbanisme qui a marqué la ville de Casablanca. En effet, après le travail d'Henri Prost, un autre grand nom de l'uranisme mondial est venu au Maroc pour marquer Casablanca de son empreinte. Il s'agit de Michel Ecochard qui a aussi marqué des pays comme le Sénégal, le Koweït, la Syrie, le Liban, la Tunisie, le Pakistan et d'autres grandes villes du monde. Mais, il fallait attendre l'après-guerre pour que soit tentée une entreprise urbanistique significative et régulatrice de l'urbanisation pléthorique de Casablanca. «Les administrateurs du Protectorat font appel à un homme, qui, dès sa venue va bouleverser les idées reçues sur la ville. Michel Ecochard débarque à Casablanca en 1945, empreint des recommandations de la Charte d'Athènes et du courant progressiste de l'urbanisme... Il la quittera en 1953, alors qu'il n'a pas fini sa tâche, tout en ayant pris la peine de lui consacrer un livre, un rapport entrepris comme le roman d'une ville... », voici ce que nous apprenons par les archives de la bibliothèque nationale à Paris où plusieurs études ont été consacrées au travail et au parcours d'Ecochard et surtout à son expérience dans les pays arabes et notamment au Maroc.