Le plan d'aménagement de la vallée du Bouregreg accélère la cadence en venant de franchir un nouveau palier dans l'ouverture de ses grands chantiers : le creusement d'un tunnel qui libère l'esplanade des Oudayyas des flux de la circulation routière tout en revalorisant les espaces piétonniers autour du site-phare historique et culturel de la capitale du Royaume. Même si la compétition dans la course au marché du tunnel des Oudayyas avec six grands groupes internationaux, qui ont répondu aux manifestations d'intérêt, notamment des espagnol, français, italien, portugais et chinois en plus des marocains, c'est finalement le groupement transalpin Pizzarotti, Alpi de Co piloté qui s'est adjugé les travaux du tunnel pour un montant de 491 millions DH (hors révision). Son General Manager Lidio Giordani, qui connaît bien le Maroc pour avoir pris part aux chantiers d'infrastructures autoroutières et d'ouvrages hydrauliques, vient de signer avec ses partenaires de l'AAVB (Agence d'aménagement de la vallée du Bouregreg), le mercredi 21 mars, l'épaisse convention du marché des travaux dont la durée s'étalera sur une trentaine de mois. Juste le temps de laisser aux opérateurs italiens quelques mois nécessaires de délai pour transférer le gros matériel et la logistique nécessaire à l'installation de ce méga-chantier jouxtant le terminus de la corniche de Rabat. L'ouverture à la circulation souterraine de cet ouvrage d'art devrait intervenir au cours du premier trimestre de la fin de la décennie en cours. Mais comment expliquer la double présence à la cérémonie de signature du ministre de la Culture et du maire de la ville ? Pour Al Achaâri, « cela va sans dire car mon département est impliqué dans ce projet en sa qualité de tutelle du site historique et culturel des Oudayyas dont la dimension sera mieux mise en valeur par les réaménagements des flux de la circulation urbaine et l'ouverture de nouveaux espaces piétonniers entre la porte des Oudayyas et la célèbre Rue des Consuls ». Ce que le Directeur général de l'AAVB a appuyé en soulignant que « c'est pour préserver ce site à haute valeur historique et touristique qu'il a été décidé de creuser un tunnel devant absorber le bruit et épargner à la population alentour les affres de la pollution atmosphérique ». Quant à Omar Bahraoui, c'est en partenaire stratégique de gestionnaire de la capitale du Royaume avec l'Agence pilotée par Lemghari Essakl, qu'il se trouve impliqué dans les grands projets de mise en valeur de la Vallée appelée à transformer la physionomie générale de l'ensemble de l'espace s'étendant sur les deux rives. D'autant plus que la grande route d'Al Marça qui longe la Kasbah des Oudayyas connaît un trafic routier très dense avec des circulations de 30 000 véhicules en moyenne par jour, dont 3 500 poids-lourds et autocars. Enfin, cet ouvrage de près d'un kilomètre de long, dont une bonne partie construite sous le rocher, assurera la continuité entre la médina et la Kasbah et à rendre la circulation plus fluide grâce au gabarit de l'ouvrage comprenant 2 fois 2 voies à directions séparées.