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Emotions au scalpel
Publié dans La Gazette du Maroc le 27 - 11 - 2006

Dégoûté, envieux, colérique, jaloux, amoureux… Les émotions sont LE mode de communication humain par excellence. Tour d'horizon, entre explications et conséquences.
La colère
Le déclencheur de la colère est la perception d'une situation comme dévalorisante ou menaçante pour soi ou les siens, à l'encontre de nos idées, de nos croyances et de nos valeurs. Le but de la colère est de se défendre contre cette menace. Les personnes qui ne sont pas sûres de leur identité et de leur valeur personnelle sont plus vulnérables à la colère. Elles réagiront fortement à des situations ambiguës qui laisseraient d'autres indifférentes.
La colère exprimée sous forme de violence risque d'éloigner les gens, de les amener à se venger, à saboter nos projets et à se liguer contre nous. Le contrôle de la colère est un enjeu social important, indispensable à une vie sociale stable et paisible. La personne colérique aura également avantage à développer des façons non-violentes d'exprimer sa colère, ce qui favorisera une réaction plus positive de l'entourage.
L'envie
L'envie, c'est désirer ce qu'un autre possède. Elle est étroitement associée à l'impression d'en être injustement privé. Cette possession devient le symbole qui permettrait à l'envieux de se sentir apprécié et accepté. En percevant l'autre comme ayant moins de mérite, la personne envieuse ne peut tolérer que cette dernière possède quelque chose qui devait lui revenir. L'envieux peut se réjouir du malheur qui frappe celui qui possède ce qu'il désire. Une vision plus nuancée permettra de constater qu'il est faux de croire que le monde est toujours juste, que les bons sont toujours récompensés et que les mauvais sont toujours punis. Elle permettra également de se concentrer sur ce que l'on a plutôt que sur ce qui manque. Il vaut mieux profiter de son mieux de ce que l'on a plutôt que de se torturer avec ce que l'on souhaite.
La jalousie
La jalousie se différencie de l'envie en ce sens qu'elle se joue à trois personnes. Quelqu'un a pris ce que nous considérons nôtre, le plus souvent l'affection d'une troisième personne. La personne jalouse a perdu ou est menacée de perdre une faveur, habituellement l'affection d'une personne. Elle croit donc devoir réagir soit en prévenant cette perte, en retrouvant ce qui est perdu ou en se vengeant contre la personne qu'elle juge responsable pour ce qui s'est produit. Bien que la vengeance ne permette pas de retrouver ce qui est perdu, elle vise à réparer la blessure personnelle qui en a découlé. Une faible estime de soi, associée avec un doute de pouvoir établir des relations suffisamment satisfaisantes pour retenir le partenaire, rend plus vulnérable à la jalousie.
L'anxiété
L'anxiété est associée à la perception d'une menace à notre sécurité personnelle, à notre identité. Le coeur du drame anxieux est la présence d'une menace incertaine. Bien que l'anxiété soit une émotion existentielle, elle est souvent vécue comme étant causée par de véritables menaces. Ces dangers deviennent le symbole de la menace existentielle, et, à l'état ultime, de la menace associée à l'existence de la mort et de la solitude.
La peur
La peur est également associée à la perception d'une menace à notre sécurité personnelle et à notre identité. Elle porte toutefois sur une situation spécifique : un danger concret et soudain à notre bien être physique.
La culpabilité
La culpabilité concerne les manquements moraux. Nous comparons nos actes avec des standards internes auxquels nous les mesurons. C'est ce que nous appelons la conscience. La personne qui se sent coupable ressent qu'elle a transgressé un code moral qui a été accepté comme une partie de ses propres valeurs. Les gens qui se sentent coupables n'ont pas nécessairement fait quelque chose de répréhensible. Ils croient l'avoir fait.
La honte
La honte est associée à un échec à atteindre nos idéaux et les idéaux des autres. Tout comme pour la culpabilité, il s'agit d'une comparaison avec des standards internes auxquels nous nous mesurons. Dans ce cas-ci, il s'agit de l'idéal du moi. Notre estime de soi est en jeu dans cette comparaison entre ce que nous sommes et ce que nous souhaiterions être, ce que nous devrions être. Notons que les idéaux des uns peuvent sembler amoraux aux autres. La honte est souvent associée à la crainte de la critique, du rejet et de l'abandon suite à l'exposition de leur vraie nature de mauvaise personne. Certaines personnes nient leur honte et tentent de faire porter le blâme par quelqu'un d'autre, ce qui peut mener à une expression colérique intense.
Le dégoût
Le dégoût est la réaction à l'ingestion ou à la proximité excessive d'un objet ou d'une idée indigeste (d'un point de vue métaphorique). La personne se découvre incapable d'accueillir ou d'intégrer cet élément qui est considéré comme toxique. La personne a une impulsion forte et souvent innée d'éviter ou de se débarrasser de l'objet offensant. Elle suscite des réactions d'évitement, de nausée et de vomissement.
Le soulagement
Dans un premier temps, il y a une frustration (maladie, un problème financier, etc.) en rapport à quelque chose qui nous tient à coeur. Cela résulte temporairement en détresse émotionnelle, habituellement en colère, en anxiété, en culpabilité, en honte, en envie ou en jalousie. Mais lorsque les conditions ont changé pour le mieux et que la frustration est terminée, nous vivons le soulagement. Tout est correct à nouveau et nous pouvons continuer notre vie. L'intensité du soulagement est directement proportionnelle à l'importance que nous attachions aux conditions défavorables qui l'ont précédé.
L'espoir
Tout comme pour le soulagement, il y a une frustration (possibilité d'une maladie, un problème financier, etc.) en rapport à quelque chose qui nous tient à coeur. Cela résulte temporairement en détresse émotionnelle, habituellement en colère, en anxiété, en culpabilité, en honte, en envie ou en jalousie. Mais cette fois, le résultat positif ne s'est pas encore produit. L'individu craint le pire mais espère le mieux. L'espoir comporte certains dangers. La personne peut continuer de rechercher ce qui lui est inaccessible et ainsi négliger de rediriger ses pensées et son énergie vers un but plus réaliste.
La tristesse
La tristesse survient lorsque l'on constate qu'une perte est définitive. Que ce soit suite à la perte d'un emploi, d'un amant, de son domicile suite à un désastre naturel, de la richesse, de la santé, le départ des enfants ou la retraite, l'acceptation de cette perte prend du temps. La tristesse survient souvent après une période de lutte contre la réalité de la perte, accompagnée souvent d'une combinaison de colère, d'anxiété, de culpabilité et parfois de honte, d'envie, de jalousie et d'espoir.
Le bonheur
L'élément essentiel associé au bonheur est l'impression de faire des progrès raisonnables vers l'atteinte des buts qui nous tiennent à coeur. Il s'agit plus de se diriger vers un but et de bien utiliser ses ressources que d'atteindre son objectif. Une fois le but atteint, y demeurer n'apporte pas le bonheur. Il faudra s'en fixer un autre.
La fierté
La fierté est provoquée par un événement que nous percevons comme une confirmation ou une amplification de notre sentiment de valeur personnelle. Il s'agit d'augmenter son sentiment de valeur personnelle en prenant le crédit pour un objet ou une réalisation de valeur. Cette réalisation peut être la nôtre ou celle d'une personne à laquelle nous nous identifions (notre enfant, un membre de notre famille, un compatriote, le membre d'un groupe auquel nous appartenons). Bien que la fierté soit une émotion légitime, elle comporte un élément compétitif et moral. Son expression excessive peut sembler dévalorisante pour l'entourage, susciter l'envie et menacer les relations interpersonnelles.
L'amour
Il y a différents aspects à l'amour. Certains y voient un sacrifice de leur indépendance et de leur autonomie, d'autre pas. Certains y associent fortement la sexualité, d'autres pas. Certains y associent le partage de pensées, de buts et d'expériences intimes alors que d'autres ne voient aucun intérêt dans ce partage. L'intensité du sentiment et de son expression varie grandement d'un couple à l'autre. Certains font un engagement important envers la relation, alors que d'autres s'engagent peu. L'amour peut être une émotion aiguë ou un sentiment. L'émotion intense d'amour est provoquée par la vue ou l'écoute de l'autre, un échange particulier, une occasion favorable, une atmosphère romantique, et peut-être parfois par la production d'hormones sexuelles. La trame fondamentale de l'amour romantique est associée au désir de participer à une intimité affective et physique, habituellement (mais pas nécessairement) réciproque. Il existe également une forme d'amour plus proche de l'amitié dont la trame est le désir de participer dans une relation affective, habituellement (mais pas nécessairement) réciproque. Les parents aiment leurs enfants et les enfants leurs parents.


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