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Sauvegarde des archives audiovisuelles : Agir avant qu'il ne soit trop tard
Publié dans La Gazette du Maroc le 26 - 06 - 2006

«Notre monde est une civilisation de l'éphémère. Si rien n'est fait maintenant pour sauvegarder notre mémoire, notre identité risque de disparaître. Et cette tendance va se poursuivre tant que l'opinion publique n'est pas encore sensibilisée». Ce cri d'alerte maximum de l'UNESCO a retenti comme un véritable coup de semonce aux Journées panafricaines organisées, du 19 au 21 juin dans la capitale du Royaume. Et si l'Afrique est la «priorité des priorités» des programmes internationaux de sauvegarde, c'est tout simplement que le continent est en réel danger d'amnésie collective de mémoire avec des «archives en péril.
Les partenaires du forum régional ont saisi l'urgence de la cause de la préservation des archives audiovisuelles dans un espace géographique coupable de beaucoup de négligence et de désintéressement quant à la conservation du patrimoine historique par les images en mouvement. Ces partenaires, les ministères marocain de la Communication, et français des Affaires étrangères, l'INA, la FIAT (Fédération internationale des archives de la télévision), l'OIF (Organisation internationale de la francophonie) et la DGCID (Direction générale de la coopération internationale et du développement) ont bien assimilé la philosophie d'un grand expert en la matière, James H. Billington, bibliothécaire du Congres à Washington, gérant plus de 80 millions d'ouvrages, documents et autres manuscrits d'importance, lorsqu'il assurait que «les bénéfices de la sauvegarde et de la préservation de notre patrimoine audiovisuel sont inestimables. Personne ne peut comprendre qui nous sommes et quel type de société nous avons créée sans avoir accès aux enregistrements télévisés et à la production vidéo des 50 dernières années».
Des «mines d'or de mémoire» pour l'avenir identitaire du monde futur
Mais le grand drame grandeur nature se joue dans les PVD, et en particulier dans le continent africain où l'état général des fonds documentaires et d'images frisait la «catastrophe» pour citer le diagnostic des experts occidentaux chargés de promouvoir des projets de sauvegarde des archives nationales. Ces pays se caractérisaient, jusque-là, par une ignorance patente des méthodologies archivistiques de leur patrimoine d'images et sons, des archives s'apparentant plus à des «entassements anarchiques» de documents et supports d'enregistrement, des «archives poussiéreuses». Ces errements ont vite fait de sanctionner le continent par d'énormes pertes de patrimoine en raison d'une coupable négligence, d'une absence de volonté politique et de manque de compétences techniques formées au domaine.
Le Maroc n'est pas mieux loti car le Royaume vit une réelle crise de mémoire audiovisuelle et même photographique, technique précédant la technologie des images animées. Nous l'avons constaté à l'occasion des festivités du cinquantenaire de l'indépendance avec la grande exposition centrale de Rabat qui ne fut sauvée in extremis que par la contribution de l'INA et de l'ambassade de France au Maroc. Nous l'avons encore constaté lors de la célébration du centenaire du grand militant et président démocrate, Léopold Sédar Senghor, dont l'exposition fut sauvée par l'Institut français de Rabat et le film retraçant la vie du dirigeant africain par une cinéaste française, alors que le Sénégal était à la peine pour apporter sa contribution et ses témoignages en photos et documentaires sur le poète de la négritude.
Et jusque dans les entreprises et les administrations, le vide est alarmant dès qu'il s'agit de consulter les archives végétant dans un désordre intégral ou de reconstituer le parcours d'évolution et les faits marquants de leur histoire. C'est un comble, mais nos décideurs semblent avoir choisi l'option de «déserter» ce champ d'application ainsi que les opérateurs économiques et financiers qui n'en saisissent pas bien la portée et l'impact pour l'avenir.
Et pourtant, comme l'a si bien constaté Philippe Quéau du Bureau de l'UNESCO de Rabat, les archives sont de «véritables mines d'or de la connaissance préservant l'identité et la mémoire des sociétés. C'est l'avenir de la mémoire et l'avenir de l'avenir car la sauvegarde induit un triple enjeu de développement, d'identité et du monde futur».


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