Il n'est pas très commode dans nos jours d'entendre parler du phénomène de l'excision en l'occurrence chez la femme, Même si l'abondance du phénomène est très rare voire négligeable au Maroc surtout dans le monde urbain ça n'empêche pas que beaucoup de femmes en souffrent ailleurs et restent marquées toute leur vie d'une double blessure à la fois physique et morale. L'excision ou les mutilations génitales féminines (MGF) est le nom générique donné à différentes pratiques traditionnelles qui entraînent l'ablation d'organes génitaux féminins.. Apparemment il y a 3 formes principales de mutilations sexuelles chez la femme : 1) la plus courante est l'excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l'ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres. 2) la forme la plus grave est l'infibulation, encore appelée "excision pharaonique". Lors de cette opération on procède tout d'abord à l'ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l'aide de catgut, de fils de soie ou d'épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l'évacuation de l'urine et l'écoulement du flux menstruel. 3) La sunna est la forme la moins "grave". Elle est souvent appelée aussi "excision symbolique". Elle consiste à couper la membrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon. L'excision des femmes est un rituel très antique , chez les Egyptiens remontent à 5 ou 6000 ans avant Jésus-Christ ,actuellement, les MGF sont pratiquées dans 28 pays africains de la région sub-saharienne ainsi que dans la partie Nord-Est de l'Afrique et aussi dans certains pays du Moyen-Orient et dans quelques groupes ethniques de l'Inde et du Sri Lanka. On estime à 150 millions de femmes, à travers le monde, qui ont subi MGF et qu'au moins 2 millions de fillettes par an risquent de subir la procédure sous une forme ou une autre. Les raisons selon lesquelles l'excision s'est développée restent toujours une énigme, Bien que plusieurs justifications soient données pour la légitimer , elle semble liée essentiellement au désir d'assujettir les femmes et de contrôler leur sexualité. D'après l'histoire les hommes en sont les pionniers, et ce sous le prétexte de préserver la fidélité des femmes. Ce rituel est un sujet tabou alors pour soumettre les fillettes à la pression publique. On leur fait miroiter une grande fête et beaucoup de cadeaux - la plupart ne se doutent pas des souffrances atroces qu'elles vont endurer. Beaucoup pensent à tort que l'Islam prescrit l'excision. Les femmes non excisées sont considérées comme impures et incapables de maîtriser leurs pulsions sexuelles. D'autres ethnies croient que le clitoris peut empoisonner l'homme ou l'enfant à la naissance. D'autres encore croient que le clitoris est un organe masculin qu'il convient de couper afin que la fillette devienne une femme à part entière. Beaucoup de maladies et de troubles psychiques ressurgissent au future suite à une excision . Les jeunes femmes victimes ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup d'entre eux décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d'une hémorragie ou bien souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d'infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Lors des accouchements, l'excision est à l'origine de graves complications, qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l'enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes - pour les hommes aussi d'ailleurs - une véritable torture. Dans beaucoup de pays développés particulièrement en France l'excision est considérée comme une mutilation et la peine encourue peut aller jusqu'à 20 ans d'emprisonnement La femme est la créature la plus tendre dans l'univers, et que chaque atteinte même légère à ce corps bien fait est une atteinte à la beauté dans toute sa splendeur.