Les études scientifiques montrent que les crèmes solaires favorisent des expositions prolongées et donc le risque de cancers de la peau. Or, aucune crème ne filtrant à 100% les ultraviolets, la protection qu'elles confèrent est limitée et l'écran total n'existe pas. Si certains produits protègent bien des UVB aujourd'hui, la filtration des UVA est partielle et non standardisée. Les crèmes d'indices 25 anti-UVB, contenant aussi des filtres UVA et sans filtre infrarouge, sont de plus en plus recommandés pour tous les types de peau pour des conditions clémentes ou sous un ciel voilé (50 en conditions extrêmes). Les filtres chimiques protègent par absorption sélective de certains photons avec un spectre plus ou moins étroit ; ils sont souvent instables à la lumière et peuvent provoquer allergie, photosensibilisation en pénétrant dans la peau, surtout chez l'enfant du fait de la moins grande cohésion des cellules cornées et l'immaturité du système immunitaire. Les écrans physiques ne pénètrent pas dans la peau et ne provoquent aucune réaction du fait de la taille des molécules (dioxyde de titane, mica, oxyde de zinc...). Ils diffusent et réfléchissent les rayons UV et visibles. Ils sont malheureusement dilués avec des filtres chimiques pour réduire leur couleur blanche peu appréciée des consommateurs. Seul l'indice de protection UVB est un critère de choix car sa mesure, en conditions artificielles à raison de 2 mg/cm2, est normalisée. Tout ce qui a trait à la notion d'écran, de protection, de sensibilité de peau ou indice UVA est à ignorer car trop souvent fantaisiste. Les marques se gardent bien d'informer les utilisateurs que l'indice mesuré est divisé par trois ou quatre en conditions réelles car la couche appliquée, mesurée par des études, ne dépasse pas 0,5 mg/cm2. Les sprays sont le pire exemple et doivent être évités pour les enfants. C'est une raison de plus pour utiliser des indices élevés. Même un indice 60 permet de bronzer, progressivement et durablement.