L'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a réitéré mercredi son rejet de toute hausse des prix à même d'impacter le pouvoir d'achat des citoyens en général et de la classe ouvrière en particulier, considérant cela comme étant une « ligne rouge ». Intervenant lors d'un meeting central à Rabat, le coordinateur général de l'UGTM, Kafi Cherrat s'est élevé contre « la détérioration des conditions de la classe ouvrière, sur fonds d'absence d'une vision politique claire couvrant les différents domaines, appelant le gouvernement à mettre en œuvre les engagements non tenus de l'accord conclu le 26 avril 2011, à leur tête l'application de indemnité pour perte d'emploi. Il a, de même, plaidé pour hâter la réforme de la Caisse de compensation, du système des salaires de la fonction publique et du secteur privé et des régimes de retraite, ainsi que pour revaloriser le SMIG à 3.000 DH, promouvoir les libertés syndicales et abroger l'article 288 du code pénal. Pour sa part, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal (PI), Hamid Chabat, a exprimé, à cette occasion, sa profonde inquiétude au sujet du « blocage du dialogue social », insistant sur la nécessité de « redonner vie » à ces négociations via un programme consensuel et d'impliquer les forces de l'opposition pour « transcender cette crise ». Chabat a réaffirmé le rejet par son parti de l'arrêt d'exécution de 15 MMDH de dépenses d'investissement au titre de l'exercice 2013, estimant qu'une telle démarche « devra accroitre le taux de chômage, provoquer une récession économique et rétrécir les opportunités de développement ». « La classe ouvrière ne peut nullement supporter les retombées de la crise économique », a-t-il prévenu. Le secrétaire général du PI a, également, appelé le gouvernement à s'acquitter pleinement de ses engagements, à satisfaire les revendications de la classe ouvrière, et à procéder à l'embauche des diplômés chômeurs signataires du PV du 20 Juillet, rejetant toute tendance à hausser les prix des produits de base. Le meeting a été marqué par la présence des membres du comité exécutif du PI, des ministres de cette formation politique ainsi que des représentants de partis de l'opposition et de certaines corporations syndicales étrangères. A l'issue de ce meeting, qui a eu lieu à l'avenue Annasr à Rabat, un défilé a été organisé pour marquer « l'attachement de la classe laborieuse à ses revendications légitimes ». MAP