La Bourse des Valeurs de Casablanca est le lieu sur lequel sont négociés les instruments financiers, l'émission de ces instruments permet aux entreprises de se financer. La bourse constitue donc un des circuits de financement de l'économie dans la mesure ou elle permet à deux types d'intervenants de se rencontrer : ceux qui ont besoin de financement (Etat, entreprises et collectivités locales) et ceux qui ont des capacités de financement (Epargnants particuliers et institutionnels). L'investissement en bourse permet d'orienter l'épargne directement vers les secteurs productifs, de même elle sert de baromètre de l'économie du fait qu'elle renseigne sur la santé générale de l'économie d'un pays. Au cours de ces dix dernières années, elle a connu plusieurs réformes visant à rendre le marché plus transparent et pour répondre aux aspirations des investisseurs locaux et étrangers en termes de liquidités et de sécurité. La capitalisation de la place boursière a progressé de 40% en un an pour atteindre 586 milliards de dirhams à fin 2007. Désormais, 77 sociétés sont cotées, contre 52 seulement en 2003. Cette tendance va se poursuivre, et la barre des 100 sociétés cotées devrait être franchie à l'horizon 2010. La bourse des Valeurs de Casablanca est la première place financière du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest, et la troisième du continent africain après Johannesburg et Le Caire. Au vu du rôle important que la Bourse des valeurs de Casablanca est appelée à jouer dans l'économie, il convient de porter une attention particulière sur son fonctionnement aussi bien théorique que pratique, notamment en ce qui concerne le risque financier qui continue à voir son poids s'accroître au sein de la sphère économique pour plusieurs raisons : D'une part, l'internationalisation de l'activité économique et la libéralisation de nouveaux marchés élargissent le spectre des risques financiers. D'autre part, l'intensification de la concurrence conduit les entreprises à renforcer la gestion de leurs risques financiers afin de sécuriser la trajectoire de leur résultat opérationnel. Ainsi la gestion du risque est « l'approche systématique consistant à choisir la meilleure ligne de conduite, dans un contexte d'incertitude, en cernant et en comprenant les questions entourant les risques. » Cette approche systématique vise à aider les fonctionnaires à : cerner et à écarter les risques importants ; faciliter les décisions sur la manière de faire face à ces risques ; suivre les progrès en matière de gestion de ces risques ; apprendre comment améliorer la façon de faire face aux risques. Le MEDAF « modèle d'évaluation des risques financiers » ou CAPM « capital Asset Pricing Model » en anglais est le modèle utilisé pour la gestion des risques opérationnels dans la Bourse des valeurs de Casablanca. Ce modèle postule que le coefficient bêta relatif au risque de marché, suffit à décrire les rentabilités espérées des titres ; mais les premiers tests empiriques et l'observation d'anomalies dans les rentabilités des titres viennent le contredire. Le modèle de rentabilité à trois facteurs de Fama et French (1993), ou TFPM tient compte de ces faiblesses et propose, outre la variable de marché, une variable liée à la taille de l'entreprise et une autre liée au ratio book to market ou à la vulnérabilité financière de l'entreprise, pour accroître le pouvoir explicatif des rentabilités des titres. Différentes études ont été jusque là effectuées dans la grande majorité des cas, sur les marchés développés, l'objectif de cette mémoire est de tester l'applicabilité du MEDAF dans le cas des société cotées à la bourse des valeurs de Casablanca.