Je n'arrive pas à déjouer un courroux qui me torture depuis l'attentat qui s'est produit au quartier sidi moumen. Qu'ai-je à dire sur la terreur qui n'a pas déjà été écrit ? Que puis-je dire sur la violence aveugle qui a touché toutes les classes sociales ? Y a-t-il des objectifs précis du terrorisme international ou bien juste le meurtre anarchique ? L'innommable peut-il avoir une cause légitime ? S'exploser pour exprimer une indignation, n'est pas une solution, cela ne sert qu'à graver la situation qui est déjà encombrée. Le Maroc est une cible menacée depuis longtemps par les obscurantistes et les terroristes, et nos jeunes s'affaiblissent devant les problèmes sociaux. Dans cette perspective, l'Etat doit trouver des solutions immédiates pour résorber les perturbations du chômage qui constitue l'un des problèmes majeurs. J'ai lu presque toutes les chroniques sur le terrorisme, elles se sont mises d'accord sur le fait que la terreur est un délit, un crime, encore une fois, tant que le nid de misère existe, des pensées terroristes se manifestent et se fleurissent. Si le terrorisme subsiste, c'est parce qu'il y des pensées qui le guident. Attention ce n'est pas le jihadisme, ce sont les secoueuses de la pauvreté, et pour mettre cette dernière hors-jeu, il faut la pourchasser là où elle instille son poison. Je suis de ceux qui pensent qu'il faut parler aux pauvres, il faut leur donner l'occasion pour exprimer les causes profondes du terrorisme, qui mieux qu'eux peuvent donner leur avis. Là je m'adresse aux associations qui sont crées pour orienter les jeunes vers des loisirs, ceci est du gaspillage de temps et d'argent. Je m'en excuse, mais cela est vrai ! Lorsqu'une personne a du mal à trouver de quoi se nourrir, ce n'est pas une manifestation sportive qui réglera le problème. Je lance un appel à tous les jeunes du Maroc encore une fois : l'esprit d'initiative est nécessaire. Et enfin, permettez- moi de vous dire que le terrorisme durera tant que le meurtre et la guerre sociale existent.