Cette journée de Dimanche 18 Juin sera finalement une journée de coupe du monde à oublier. Pourtant, deux alléchantes affiches ont su nous laisser fixés devant nos postes de télévisions : Brésil/Australie puis France/Corée avaient tous les arguments pour nous assurer une bonne soirée de football. Les arguments peuvent être résumés ainsi : Les quintuples champions du monde ont de leur part manqué leur entrée en lice dans ce Mondial en gagnant tristement 1-0 face à une Croatie qui aurait mérité largement l'égalisation. De sa part, l'équipe française a plongé encore une fois dans le cyclone des matchs nuls qui ne servent qu'à semer le doute et l'embêtement autour de la sélection. Français et Suisses avaient réussis avec la complicité du soleil brûlant de Stuttgart à endormir tout ceux qui ont eu l'idée de suivre cette rencontre. Bref, les deux équipes doivent impérativement réussir leur match d'aujourd'hui pour soigner leur image auprès des fans. 16h00 : Brésil/Australie Le match commence avec une douce domination brésilienne mais facilement contenue par une très compacte équipe australienne. Et c'est effectivement la discipline imposée par Guus Hiddink qui permettra au fil des minutes aux coéquipiers de Viduka de pousser le pressing auriverde et d'asseoir une défense très haute avec parfois 3 rideaux visant à empêcher toute intrusion adverse. Bizarrement, les "artistes" brésiliens n'ont eu aucune réaction et sont restés impuissants devant la perfection de la dernière ligne océanique. On a du mal à attribuer cette passivité des champions du monde en titre à des "limites techniques", puisque c'est l'équipe qui est venu en Allemagne presque avec le titre en poche, mais pourtant on ne peut ignorer ce que nous a montré le terrain : Un Ronaldo très pâle qui rate chaque ballon qu'il touche, un Ronaldinho -pourtant le plus attendu- qui marche sur le ballon, une défense statique à l'image de Lucio qui se fait humilier par Viduka et Adriano très hasardeux sur ces tirs. Pourtant -et comme ça a été toujours le cas- la réussite est aux côtés des superfavoris : Adriano marque assez facilement après une assist laborieuse de Ronaldo. Les brésiliens passent devant et au lieu de se libérer et produire enfin du vrai "Joga Bonito", ils deviennent de plus en plus transparents et laissent l'occasion aux courageux australiens de faire chacun le match de sa vie. Une folie appuyée même par l'excentrique Hiddink qui, à la surprise de tout le monde, procéda au changement de Moore le défenseur, par Aloisi l'attaquant d'Alavès ! L'Australie est le seul vrai "Brésil" sur le terrain, le collectif a su créer des situations de ruptures étonnantes sauvées sur le fil par un Dida très sollicité, ou tout simplement par une chance très cruelle pour Kewell & Cie. Le pressing fou des Australiens fini par donner des conséquences à la 90éme minute quand Fred conclu une action encore une fois très confuse. Qu'il soit sud-américain, océanique ou même neutre, le public a été très déçu du rendement de ce match, et a été surtout de tout coeur avec des australiens qui n'auraient pas volé leur match nul. Et enfin l'image à retenir ne sera que celle où le public brésilien a copieusement sifflé sa propre équipe : INÉDIT !! 19h00 : France/Corée du sud On a essayé d'oublier le match de l'Allianz Arena pour se diriger directement vers le fameux ZentralStadion de Leipzig. Peut-être que la France sauvera la soirée déjà à mi-gâchée par le Brésil, et on peut se permettre d'être optimiste d'avance pour des Bleus qui n'auront pas droit à l'erreur face au 4ème de la derrière CDM, et surtout auront à coeur de faire taire une presse hexagonale très négative envers sa sélection. Le match, joué sous un temps très clément et un terrain relativement humide, a commencé sur les chapeaux de roue : Les Tricolores ont fait subir aux Coréens un pressing étouffant mené par des Zidane et Wiltord nettement plus en jambes par rapport aux match face aux helvètes. La hargne des français ne pouvait qu'avoir des résultats immédiats : 9ème minute, une bonne action française ponctuée par un tir de Wiltord mais qui hélas se trouve dans les pieds de Henry qui ne pouvait que mettre le ballon au fond des filets. Tout semblait aller si bien pour l'EDF, mais au fil des minutes les Zidane & co reculent et se reposent sur ce 1-0 pourtant pas si rassurant. À la 60ème intervient l'entrée du pétillant Ribéry qui redonna une seconde vie au jeu français mais cela n'empêcha pas un réveil sonnant des asiatiques : Ils survolent tout à coup leur adversaires du jour et parviennent -grâce notamment à de nettes largesses tricolores- à marquer le but égalisateur à la 80ème minutes grâce à un bon travail de Park Ji Sung. Les ultras coréens ont mis ainsi le feu au ZentralStadion alors que ceux qui avaient revêtis le stade en bleu se retrouvent encore une fois dans un terrible désarroi. Le moins que l'on puisse dire c'est que la France plonge encore une fois dans l'angoisse et devra battre largement le Togo afin d'espérer passer éventuellement devant la Suisse et la Corée du Sud. Voilà une journée spéciale "Déceptions" pour les deux derniers champions du monde mais aussi tout un public qui aurait espéré un football un peu moins transparent. Walid B., (Dovsky)