Les postulants pour l'immigration au Canada sont soumis à un questionnaire en vue d'évaluer leurs chances pour l'obtention d'un visa immigrant. Ce questionnaire traite de tous les paramètres relatifs au postulant. Ainsi, chaque réponse est notée et la note finale obtenue par un système de pondération détermine si le postulant aura des chances d'immigrer ou pas. Votre dossier rempli est donc résumé en un nombre : votre note finale. Les numérologues, eux, prédisent évaluer vos chances dans la vie : ils n'ont besoin que de vos nom et prénom. Chaque lettre de vos nom et prénom correspond à un chiffre dans un tableau préétabli ; et la somme des notes obtenues est votre nombre qui révèlera votre sort. L'engouement pour ces systèmes de notation a poussé la plupart des revues à proposer à leur lectorat des tests reposant sur la pondération des réponses à des questions préétablies : vous pouvez ainsi savoir si vous êtes un bon mari, l'épouse idéale, ou entre autres, si vous êtes intelligent ou pas en calculant votre QI ! Le poids grandissant de ces chiffres dans l'évaluation des compétences, goûts, attitudes et autres facettes de la vie des personnes incite les entreprises et les divers prestataires de services à s'en user pour attirer une clientèle potentielle croyant en la magie des nombres. Ainsi, une telle marchandise coûterait, par exemple, la somme de 299 DHS en lieu et place de 300 DHS, soit un Dirham de moins qui diminuerait le chiffre des centaines d'une unité ! L'attention du consommateur est donc focalisée sur le chiffre de gauche pour évaluer la cherté d'une marchandise par rapport à une autre. L'on pourra aussi vous offrir gratuitement, soit à 0 DHS, une marchandise d'une grande valeur, pourvu que vous vous engagez à adhérer à un service s'y rapportant pour une certaine durée : c'est le principe de fidélisation imposé par l' « effet concurrence ». Les entreprises « cassent », tout d'un coup, les prix et ces derniers « cassent » les consommateurs, lentement mais sûrement ! Magique, non ? Le surendettement des ménages est devenu un phénomène alarmant d'autant plus que les consommateurs ont le loisir de contracter des crédits « gratuits à portée de toutes les bourses » auprès d'une multitude de sociétés de financement qui usent de leur côté de la magie des chiffres !