Des restent d'os fossilisés de 90.000 ans ont été découverts en Sibérie, et témoignent d'une relation entre deux espèces d'homos qui ont existé à deux périodes différentes de l'univers, et qui a résulté en un enfant hybride. Selon l'équipe scientifique derrière cette découverte, les restes appartenaient à un homo hybride, premier de son genre dans l'histoire humaine. Dans une revue publiée sur le site scientifique Nature, les chercheurs ont pu déterminer qu'il s'agit d'une jeune fille de 13 ans, baptisée Denisova 11, à moitié néandertalienne et à moitié dénisovienne. Ce qui est captivant dans cette découverte, est le fait que la mère la fille était néandertalienne, alors que son père dénisovien, deux espèces d'homos qui ne se sont pas côtoyés dans le passé. En effet, les dénisoviens sont apparus après les néandertaliens il y'a de cela 40.000 à 50.000 ans. Les analyses ADN ont d'ailleurs montré que les dénisoviens ont laissé une partie de leur génome à certains homos sapiens : moins de 1 % chez les populations asiatiques et amérindiennes et jusqu'à 5 % pour les aborigènes d'Australie ou les Papous de Nouvelle-Guinée. De la même manière, tous les humains modernes à l'exception des Africains ont dans leur génome environ 2 % d'ADN légués par Néandertal, preuve des croisements qui ont pu se produire entre ces espèces dans un lointain passé. Les dénisoviens ont été découverts en 2010 dans une grotte en Sibérie, qui porte d'ailleurs leur nom. Les fragments de Denisova 11 y ont été découverts en 2012, mais ce n'est qu'aujourd'hui que les avancées scientifiques ont pu déterminer que le métissage dans la lignée humaine remonte à la nuit des temps.