Après le permis de conduire, les femmes en Arabie saoudite viennent d'obtenir une autre liberté individuelle pour le moins essentielle à leur mobilité, à savoir l'obtention du passeport sans tuteur qui leur permettra désormais de voyager à l'étranger sans accord préalable d'un quelconque curateur qui de surcroît se devait être de sexe masculin. Le décret libérateur publié jeudi en faveur de la femme saoudienne permet en outre à sa lecture d'autres changements profonds. Les Saoudiennes dans la foulée, d'adjugent d'autres acquis réservés jusque-là à la gent masculine tels que, la déclaration officielle d'une naissance, le mariage ou au pire le divorce, et surtout être titulaires de l'autorité parentale sur leurs enfants mineurs. Ces réformes surviennent alors que l'Arabie saoudite est critiquée pour son comportement en matière de droits humains, notamment pour le procès en cours contre onze militantes s'étant élevées publiquement contre le système de « gardien masculin ». Cette avancée, que d'aucuns apprécient en Arabie saoudite et ailleurs, n'est qu'une réforme de plus dans la politique de libéralisation que mène le prince héritier Mohammed ben Salmane ou MBS c'est selon. C'est un secret de Polichinelle que de dire que c'est à lui que revient la gestion des affaires de ce pays ultraconservateur qui s'ouvre petit à petit à une modernité qu'entravent des valeurs transmises par les mentalités d'un traditionalisme difficile à combattre. Cette décision fait suite à la flambée de « désertions » si l'on peut dire ainsi, de femmes ayant fui l'Arabie Saoudite vers d'autres horizons estimés meilleurs. Cela avait défrayé la chronique surtout en ces derniers temps avec l'épisode de Bangkok quand Rahaf Mohammed al-Qunun une jeune fille à peine adolescente avait réussi à ne pas se faire extrader vers son pays natal pour in fine atterrir au Canada. M.J.K