Le bilan des inondations dévastatrices qui affectent l'Etat du Kerala (sud-ouest de l'Inde) s'est alourdi à 370 morts, ont annoncé dimanche soir les autorités locales. « Le bilan de ces inondations, les plus graves qu'ait subies cet Etat du sud de l'Inde depuis un siècle, est passé à 370 morts au moins depuis le début de la mousson le 29 mai », a précisé dimanche soir 19 août le porte-parole du gouvernement de l'Etat du Kerala, Subhash T.V. Un total de 846.680 personnes sans abri au Kerala se sont réfugiées dans 3.734 camps et la dernière étape des opérations de sauvetage est en cours, a déclaré de son côté le ministre en chef du Kerala, Pinarayi Vijayan. Lundi 20 août, des hélicoptères ont entamé leurs opérations de sauvetage dans des endroits où des personnes étaient encore bloquées. Des milliers d'éléments de la marine, l'armée de terre et de l'armée de l'air ont été déployés pour venir en aide aux personnes toujours isolées par les inondations et les glissements de terrain. Le ministre de l'alimentation à Kerala, P. Thilothaman, a déclaré aux médias que « la population a un besoin urgent de nourriture et de l'eau potable. Des hélicoptères sont également nécessaires pour une évacuation plus rapide des habitants bloqués ». De nombreuses routes et près de 134 ponts ont été endommagés, isolant des districts entiers dans les zones de collines du Kerala qui sont les plus affectées. Plus d'une douzaine d'hélicoptères, des centaines de soldats, des équipes de secours et des pêcheurs avec leurs bateaux à moteur ont lancé ce week-end une opération de sauvetage massive au Kerala. Près de 50.000 personnes ont été secourues dans les districts d'Ernakulam, Chengannur, Pathanamthitta et Thrissur où les eaux de la rivière Periyar et de ses affluents ont submergé de nombreuses maisons. Très prisé des touristes, le Kerala, situé dans le sud-ouest de l'Inde, subit chaque année des pluies abondantes au moment de la mousson -de juin à septembre-, mais les dommages causés par ces précipitations, particulièrement fortes cette fois-ci, sont considérées comme les pires depuis 1924.