Le divorce est consommé entre la sélection marocaine et Hervé Renard. Le technicien français a rendu les clés du royaume des Lions, après l'échec sans appel de ses hommes en 8e de finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Après 3 ans de passion et de patience, le tacticien double champion d'Afrique, qui ne réussira pas le triplé de sa carrière avec le Maroc, met un terme à une relation qui avait pourtant si bien débutée. Bilan d'un mandat au goût d'inachevé. Arrivé en 2016 après un passage éclair (et raté) à Lille où il a passé 5 mois, Renard est devenu l'espoir d'une nation, lui qui possédait un CV à faire pâlir d'envie nombreux coachs du continent africain. Champion d'Afrique 2012 et 2015 avec deux sélections, le Français avait tout pour réussir. Cependant, la tâche s'annonçait très compliquée pour celui qui succédait à Badou Zaki. En effet, Renard est arrivé après deux ans d'instabilité et de résultats incertains sous l'ère de Zaki limogé après « les années sombres » du Mountakhab. Dès le début, le nouveau coach des Lions de l'Atlas fait le point avec les joueurs laissés par Zaki. Fort de son expérience africaine, l'ancien de Lille table sur les jeunes espoirs et étoiles montantes mais également sur les binationaux évoluant en France ou aux Pays-Bas. Le natif de Aix-Les-Bains fera appel à de nombreux joueurs prometteurs à l'image de Achraf Hakimi, Sofiane Boufal, Hamza Mendyl ou encore (tardivement) Hakim Ziyech et se reposera notamment sur ceux qui ont déjà fait les beaux jours de l'équipe nationale tels que Medhi Benatia, Mbarek Boussoufa ou encore Nordin Amrabat. Les pieds dans le plat « Tous les matchs de compétition sont un plaisir pour moi. La CAN est une compétition magnifique. Je ne suis pas africain, je ne suis pas né en Afrique. Je suis tombé amoureux de ce continent et je défendrai l'Afrique jusqu'à ma mort. Je veux me débarrasser des préjugés que beaucoup ont sur le continent africain », déclarait-il avant de débuter les préparatifs de la CAN 2017. Avec des objectifs bien fixés, le technicien âgé de 50 ans ne perd pas de temps et se prépare pour la Coupe d'Afrique des Nations, sa première sous les couleurs marocaines. Pourtant, la CAN 2017 débute mal pour le Maroc qui essuie une défaite face à la RDC. Un mauvais commencement qui n'empêche pas le coach de faire briller son équipe qui enchaînera ensuite les victoires notamment grâce à un but d'anthologie de Rachid Alioui face à la Côte d'Ivoire, qui emmène ses les Lions en 8e de finale de la compétition africaine. Les combattants marocains avec un Renard à l'esprit de gagnant décrochent une place en quart de finale et se mesurent au géant Egyptien. Pourtant dominants sur tous les fronts, les joueurs marocains ne réussissent pas conclure. Une erreur défensive de Medhi Benatia met un terme à l'aventure marocaine. Malgré cette fin de parcours, la presse nationale et internationale, ainsi que les experts du football sont impressionnés par cette équipe fraîche et ravivée depuis l'arrivée du « Sorcier blanc ». Ce dernier est encensé par la critique, défini comme « l'artisan de la renaissance marocaine ». C'est donc une nouvelle ère qui commence. L'artisan de la renaissance marocaine Plus rien ne semble l'arrêter . Cet esprit de la gagne, il a réussi à le transmettre aux Lions de l'Atlas qui sont désormais une véritable machine à gagner des matchs. Depuis leur passage remarqué en CAN 2017, les hommes de Renard ne perdent aucun match officiel lors des éliminatoires de la Coupe du monde et sont par ailleurs leaders de leur groupe avec 9 point. Cette réussite c'est aussi celle de Hakim Ziyech. Grand absent de la CAN, l'international marocain, en conflit avec le Français réussit à retrouver sa place. La force de Renard réside dans sa capacité à reconnaître ses torts, comme il l'a fait pour le cas du joueur de l'Ajax Amsterdam. « Il n'y est pour rien. Il n'a jamais fait preuve de mauvais caractère, il n'a jamais mal réagi. Au contraire, il est resté impeccable, même s'il n'était bien sûr pas satisfait. Passé un an, mon président m'a dit 'il faudrait qu'on aille le voir, vous voyez la saison qu'il fait'. J'ai dit 'oui, sur ses qualités, il n'y a rien à dire, c'est ce qu'il nous faut'. On est partis à Amsterdam et au bout de trois minutes de conversation, tout était réglé. Lui avait envie de revenir, il est très attaché à son équipe nationale. Moi j'avais besoin de lui », avait-il récemment confié dans l'émission française « Le Vestiaire ». C'est sans compter sur l'intervention du président de la fédération marocaine (FRMF) Fouzi Lakjâa, qui réconcilie les deux parties en juin 2017. L'importance de la présence de la pépite du championnat néerlandais se fait ressentir dès le début. L'homme qui met un terme à 20 ans de disette Hervé Renard aura marqué l'histoire du football à jamais. Après avoir composé une équipe forte et soudée avec un esprit de collectif, l'ancien de la Zambie réussi un exploit que ses prédécesseurs n'ont jamais atteint. La présence de Ziyech est un réel plaisir visuel pour les fans de football marocain. Le milieu de terrain âgé de 25 ans fait beaucoup de bien au groupe. Pour les matchs éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, le numéro 7 du Mountakhab fait honneur aux supporters en marquant deux buts et une passe décisive face au Mali (6-0). Ce dernier sera d'ailleurs à l'origine des quatre premiers buts marqués par le Maroc . Le 11 novembre 2017 est une date que tous les Marocains du monde ne risquent pas d'oublier. Ce jour marquera la qualification historique des Lions de l'Atlas, 20 ans après leur dernière participation. Les hommes de Renard se sont frottés aux géants africains de la Côte d'Ivoire à l'issu d'un match électrique. Ces derniers se qualifient sur une victoire de 2-0 face à la Côte d'Ivoire à Abidjan sur des buts de Nabil Dirar et Medhi Benatia. Le Maroc sera la seule nation de ces qualifications à boucler sa campagne pour le Mondial 2018 en n'encaissant aucun but. Renard et son capitaine avaient d'ailleurs reçu les félicitations du roi Mohammed VI qui leur avait passé un appel lors de cette confrontation. Ce ticket d'or pour la Russie est une joie incommensurable pour les Marocains qui ont fêté cet exploit dans nombreuses villes du monde entier, notamment à Amsterdam, Paris ou encore Bruxelles. L'aventure russe mais pas ruse Après la célébration place à la préparation. Animé par la volonté de crée la surprise, le successeur de Badou Zaki a minutieusement choisi sa liste des joueurs qui s'envoleront pour la Russie. Le tacticien s'est particulièrement reposé sur les joueurs qui ont contribué à la qualification du Maroc à savoir Achraf Hakimi, Hakim Ziyech, Fayçal Fajr, Nordin Amrabat et son capitaine Medhi Benatia, pour ne citer qu'eux. Cependant, le sélectionneur a vivement été critiqué pour ces choix, notamment celui de ne pas faire appel à Sofiane Boufal. Le technicien, qui ne compte pas être déstabilisé par les médias, ne prête point attention à ce qui se dit, bien trop occupé à préparer ses hommes pour la « guerre » sur la pelouse. Malgré une rage de vaincre sans pareille et une bonne cohésion de groupe, le Maroc a été la première équipe éliminée de la compétition, à l'issue de trois rencontre controversées. La première face à l'Iran. Le Onze national a laissé filer trois précieux points contre une équipe iranienne prenable, le 15 juin à Saint-Pétersbourg. En s'inclinant 1-0, il a quelque peu compromis ses chances de qualification pour les huitièmes de finale. Un CSC de Aziz Bouhaddouz lors des dernières minutes a tout fait basculer pour la sélection qui commence sur une mauvaise note. Les choix de Renard pour cette première rencontre sont, une fois encore, remis en question. Le Portugal, l'Espagne et l'histoire de la VAR Pour son deuxième match de la compétition, la sélection marocaine a perdu face à la sélection portugaise, de la star du ballon rond, Cristiano Ronaldo (0-1), le 20 juin à Moscou. Malgré le fait qu'ils aient été victimes d'erreurs d'arbitrage, les Nationaux ont montré un visage bien meilleur que contre l'Iran, arrivant à déstabiliser la star portugaise et ses coéquipiers. C'est un deuxième échec pour les Oussoud, éliminés d'emblée de la compétition. Un coup dur qui ne les a pas empêchés de rugir face à la Roja pour leur tout dernier match, offrant ainsi un spectacle captivant et impressionnant. L'équipe nationale a inscrit son premier but en Coupe du monde en 20 ans, ouvrant le score à la 14e minute grâce à un coup de pied de l'attaquant Khalid Boutaib qui avait profité d'une erreur de l'espagnol Sergio Ramos. Lors de la 81e c'est En-Nesyri qui en rajoute une couche. Malheureusement, l'utilisation controversée de VAR a détruit l'objectif d'Hervé Renard de «sauver l'honneur» de l'équipe. Un but de l'espagnol Iago Aspas au début de la prolongation (90e + 1) a d'abord été annulé pour jeu hors jeu, avant d'être validé par l'arbitre qui a consulté VAR. Une image a particulièrement marqué ceux qui ont suivi cette compétition. Celle de Nordin Amrabat, et son très célèbre « VAR is bulls*** » (la VAR c'est de la me***), en référence à l'assistance vidéo qui a favorisé la Roja. Nordin Amrabat a parlé pour tous les Marocains du monde. Le joueur de 31 ans, qualifié de « héro » par les supporters marocains, n'a pas eu peur de dire ce que lui-même, l'équipe et les Marocains pensaient de l'arbitrage du match, envoyant un message clair au monde du football. Voilà voilà pic.twitter.com/BCw3dHLGK1 — ours de barbarie (@patatedeForaiin) July 14, 2019 L'après-mondial Outre la sortie musclée du joueur d'Al Nasr, les larmes de Renard après la rencontre face au Portugal ont particulièrement ému ceux qui ont suivi avec attention la détermination de l'entraîneur qui a montré tout son amour et son engagement pour le Maroc, les supporters et ses joueurs. Cette épisode loin derrière lui, Renard qui fait une fois de plus l'objet de rumeurs de départ, veut avant tout se concentrer sur la remise en forme de ses joueurs qui disputeront ainsi les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2019. Et l'ancien adjoint de Claude Le Roy ne faillit pas à sa mission en qualifiant les siens après de bonnes prestations, notamment face au Malawi et au Comores. Le technicien fait d'ailleurs appel à un nouveau venu, le joueur d'AZ Alkmaar, Oussama Idrissi qui choisit de porter les couleurs du Maroc au détriment de celles des Pays-Bas. La CAN(pétition) avant tout Renard l'a dit et répété, son objectif premier est de remporter la Coupe d'Afrique des Nations. Dans le groupe E avec la Namibie, la Côte d'Ivoire et l'Afrique du Sud, la sélection marocaine, pourtant annoncée comme l'une des favorites de la compétition, déçoit. Par ailleurs le choix d'emmener les mêmes joueurs qu'en Coupe du Monde divise. Le Français est d'ailleurs accusé de favoriser les mêmes internationaux, au détriment de joueurs de la Botola. Ce qui n'a pas semblé s'arranger lors des matchs amicaux face à la Nambie et la Zambie. Visiblement désemparé, le coach des Lions est témoin des prestations catastrophiques de ses joueurs à quelques jours de la compétition africaine. La situation devient critique avec l'épisode du « penaltygate » entre Fajr et Hamdallah, ce qui a remis en question l'autorité de l'entraîneur. Les internautes ont d'ailleurs reproché au natif de Aix-Les-Bains de faire du favoritisme et de ne faire appel qu'aux joueurs dont il est proche à savoir les Franco-marocains de la sélection. Alors qu'il voulait prouver qu'il avait toujours cette même rage de vaincre qu'en éliminatoire, Renard n'arrive pas à convaincre et fait de nombreuses erreurs de tactique. Les Lions arrivent difficilement à bout de la Namibie grâce à un CSC, avec un Hakim Ziyech fatigué de sa grosse saison avec l'Ajax Amsterdam. Pour le match face à la Côte d'Ivoire, une progression nette est remarquée. Le Maroc arrive ainsi à s'imposer face à la Côte d'Ivoire en marquant un but signé En-Nesiry. Qualifiés en 8è de finale, les Lions sont sereins avant d'affronter l'Afrique du Sud. Pourtant, c'est un match décisif pour obtenir la première place du groupe. Après avoir donné des sueurs froides aux supporters, les hommes de Renard réussissent à voir le bout du tunnel à la dernière minute grâce au capitaine M'barek Boussoufa. Vient alors le match qui a tout fait basculer : Celui face au Bénin en 8e de finale. Après une égalité parfaite et de nombreuses occasions ratées, Boussoufa et ses coéquipiers sont confrontés à l'étape fatidique des tirs aux buts, suite au penalty raté de Hakim Ziyech à la 90e minute et dont les Marocains se souviendront longtemps. Avec des tirs ratés de la part de Sofiane Boufal et Youssef En-Nesiry, l'aventure du Maroc prend fin, à la surprise générale. Les conséquence de ce raté sont fatales pour Hervé Renard qui devient la cible première. Ce qui a mal tourné Un coup de massue, un rêve brisé. Les Lions de l'Atlas n'ajouteront pas une deuxième étoile à leur maillot. En tant que leader de cette équipe déchue, Hervé Renard veut assumer l'entière responsabilité de cet échec. Et quel échec! Le coach devient l'homme à abattre. Par ailleurs, la sélection marocaine, Hervé Renard et Hakim Ziyech encaissent les critiques et les articles peu élogieux à leurs égards. Plusieurs facteurs sont à prendre en considération pour ce piteux bilan en CAN 2019. Meneur de sa sélection, Hervé Renard n'a visiblement pas opté pour la meilleure des tactiques. Conscient d'un manque offensif qui se ressent, Renard a préféré se concentrer sur la défense, avec un pressing haut et un effort physique pour ses défenseurs. L'incapacité à trouver des issues a beaucoup désavantagé le groupe qui manque fortement d'attaquants. Plus encore, l'ancien de la Zambie n'a pas semblé avoir assez préparé ses joueurs à l'exercice des penalty qui leur a coûté leur élimination. Autre erreur pointée du doigt par les professionnels du domaine, le choix de faire joueur Hakim Ziyech tout au long de la compétition, après sa grosse saison au sein de l'Ajax Amsterdam. En dessous physiquement dès les premières rencontres, la pépite ajacide a continué d'être appelé sur le terrain par son coach. A vouloir bien faire, le milieu de terrain de 25 ans s'est complètement loupé. Les choses devenaient plutôt compliquées lorsque le joueur n'arrivait plus à trouver les solutions et créer les occasions de buts, comme il le faisait parfaitement à l'Ajax en Ligue des Champions. Conscient de la notoriété explosive du natif de Dronten, Renard s'appuie (un peu trop) sur lui, ce qui laisse penser que ce dernier aurait voulu donner aux supporters une raison de suivre avec insistance la sélection. Insister sur les anciens (Nabil Dirar dont le poste peut être comblé par un botoliste, ou encore Khalid Boutaib blessé tout au long de la compétition) a peut être coûté au Français un troisième sacre, au même titre que son envie de faire plaisir à ses joueurs, quitte à les « sacraliser ». Plus encore, Renard était en constant conflit avec les journalistes. Ses sorties médiatiques musclées et ses messages cryptées sur les réseaux sociaux ont visiblement installé un climat tendu entre la sélection et ceux qui la suivent. En interne, les choses ne semblent pas être ce qui paraît sur papier. Souvent interrogé sur sa relation avec la Fédération, Renard a fini par cracher le morceaux, expliquant être totalement mis de côté quand il s'agit de grosses décisions. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas été convié à de nombreuses réunions, auxquelles ont assisté ses adjoints Mustapha Hadji et Patrice Beaumelle. Mal entouré? Après la débâcle du Maroc et sa démission, Renard s'est lâché sur l'ambiance qui régnait au sein de son staff. Vivement critiqué par son adjoint, Mustapha Hadji pour ses choix en CAN 2019, le Français n'a pas hésité à lui répondre. « Le point fort de l'entraîneur adjoint réside dans sa capacité à ne pas dépasser son champ de compétences. Mais les gens qui l'ont poussé à parler l'ont mis dans l'embarras. Après Badou Zaki, il s'en est pris à Hervé Renard. Ce n'est pas bien« , a-t-il déclaré dans un entretien accordé à El Botola. « Être un grand joueur marocain dans le passé ne te donne pas tous les droits et pouvoirs. Le plus important, c'est le respect de la profession », a-t-il ajouté. Ce n'est pas la première fois que l'ancienne gloire marocaine est sous les feux des critiques. Après la Coupe du Monde 2018, le capitaine des Lions, Benatia a pointé du doigt Hadji, sans le citer en dénonçant l'attitude de « certaines personnes proches » qui « ont tourné le dos » aux Lions de l'Atlas après la défaite contre l'Iran. Le malheureux finaliste de la CAN 2004 aurait critiqué l'attitude des joueurs après la défaite contre l'Iran, leur demandant de se concentrer sur les prochains matchs et arrêter de s'exprimer sur les réseaux sociaux. Plus récemment, l'ancien international marocain a dit regretter ses propos. "Quand j'ai réagi en Coupe du Monde, ça n'a pas plu. vous avez vu ce que cela m'a coûté (les tensions entre lui et Benatia, ndlr). On m'a dit que j'ai pas le droit de parler car je suis pas le coach. En Russie, j'ai senti que le groupe n'était pas celui que je connaissais. et je regrette de ne pas avoir réagi avant le match de l'Iran", explique t-il. La fin d'une ère Communiqué pic.twitter.com/4MYoA1s1Cq — Hervé Renard (@Herve_Renard_HR) July 21, 2019 Cette tension palpable au sein du staff peut être également l'une des raisons qui ont poussé l'ancien de Lille à plier bagages. C'est donc un livre qui se ferme pour le technicien français et le Maroc qui auront vécu une idylle bien passionnante pendant ces trois dernières années, avec ses hauts et ses bas. Les supporters marocains retiendront de l'homme à la chemise blanche bien repassée, des moments d'émotion jamais vécus auparavant. Malgré les échecs et les coups bas, le tacticien aura fait vibrer toute une nation. Le bilan de celui qui est désormais libre reste néanmoins positif. Avec 24 victoires/9 matchs nuls/11 matchs perdus, 59 buts marqués, 24 buts encaissés, l'ère Hervé Renard ne manquait que d'un trophée sur la table.