La présidence du Ministère public et le Ministère public d'Egypte ont signé, vendredi à Rabat, un mémorandum d'entente ayant pour objectif, notamment, le renforcement de la coopération entre les deux parties. En vertu de cet accord, signé par le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui et le procureur général égyptien, Nabil Sadik, les deux parties envisagent de consolider leur coopération en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière, conformément à la législation en vigueur dans les deux pays. Elles s'engagent, également, à revigorer leur coopération dans la lutte contre la criminalité transnationale, notamment le crime organisé, la corruption, le trafic d'êtres humains et le trafic de drogue, des stupéfiants et des substances psychotropes, ainsi que dans les crimes économiques et les crimes liés au trafic illicite de biens culturels. Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions du mémorandum d'entente, les deux parties entendent renforcer leur coopération via l'échange des informations sur la criminalité et les phénomènes criminels et le partage des informations autour du système juridique et la législation des deux pays. L'assistance judiciaire Ce mémorandum d'entente prévoit, en outre, la consolidation de la coopération par le biais de la concertation sur les questions juridiques générales ayant trait aux phases d'élaboration et d'évaluation des demandes d'assistance judiciaire, ainsi que sur l'échange de visites d'experts en vue d'améliorer le niveau d'expertise et de compétence des deux parties. Dans une déclaration à la presse, Abdennabaoui a relevé qu'il existe des conventions entre le Maroc et la République arabe d'Egypte en matière de lutte contre la criminalité et de coopération judiciaire internationale. Dans ce sillage, il a indiqué que de tels protocoles et mémorandums d'entente s'assignent pour but de réglementer certains aspects spécifiques et de renforcer l'entente, afin de lutter contre la criminalité, qui ne reconnaît plus les frontières, insistant sur la nécessité d'intensifier les efforts pour mettre fin à ce phénomène. Pour sa part, Sadik a mis en exergue les relations de coopération établies entre les deux pays en général, ajoutant que ce mémorandum d'entente est de nature à faciliter l'échange d'informations et la coopération entre les deux parties dans la lutte contre la criminalité.