Shakira fait désormais face à la justice espagnole. La superstar colombienne a comparu devant un tribunal près de Barcelone, jeudi 6 juin, pour être interrogée sur sa prétendue évasion fiscale de 14,5 millions d'euros. Lors de sa comparution, la chanteuse âgée de 42 ans a évité des dizaines de journalistes, photographes et caméras de télévision au palais de justice d'Esplugues de Llobregat en entrant par le garage. L'audition de l'artiste, l'une des plus grandes stars d'Amérique latine vivant à Barcelone avec le footballeur Gerard Piqué et leurs deux jeunes fils, a commencé à 10h00 (heure espagnole). Les procureurs allèguent qu'elle vivait déjà dans la capitale catalane entre 2012 et 2014 et aurait dû payer un impôt en Espagne sur son revenu mondial pour ces années. Il y a quelques mois, les avocats de Shakira avaient expliqué que la plus grande partie de sa rémunération provenait jusqu'en 2014 de ses tournées internationales et qu'elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne. Shakira a officiellement transféré sa résidence fiscale en Espagne en 2015. Selon la presse espagnole, l'interprète de «Waka Waka» aurait déjà versé son dû aux autorités fiscales espagnoles pour régler la dette. Un an d'enquêtes Les inspecteurs des impôts ont passé plus d'un an à enquêter sur la chanteuse, allant même jusqu'à rendre visite à son coiffeur préféré à Barcelone et à la traquer sur les réseaux sociaux pour prouver qu'elle avait passé la plupart des trois années en litige en Espagne. L'affaire ne couvre toutefois que la période allant de 2012 à 2014, car le délai imparti pour engager des poursuites à l'encontre des infractions fiscales alléguées en 2011 a expiré. Les procureurs ont déclaré que, même si elle avait déménagé en Espagne en 2011 lorsque sa relation avec Pique avait été rendue publique, sa résidence fiscale officielle était restée aux Bahamas jusqu'en 2015, année où elle a commencé à payer des impôts en Espagne. C'est la deuxième fois en un peu plus de deux mois que Shakira comparaît devant un tribunal espagnol après avoir nié les allégations selon lesquelles elle et le chanteur colombien Carlos Vives ont plagié une partie de leur tube «La Bicicleta», lauréat d'un prix Grammy. Le tribunal de Madrid l'a ensuite autorisé, ainsi qu'à Vives, à déclarer qu'il n'y avait eu «aucun plagiat».