Les participants à une rencontre, organisée, à Errachidia, ont appelé à la préservation du patrimoine culturel dont regorge la région de Drâa-Tafilalet. Les intervenants lors de cette rencontre, initiée par la Conservation régionale du patrimoine culturel de Drâa-Tafilalet, en partenariat avec l'Association « Assalam » pour la culture et le développement, et en coordination avec la Commission régionale des Droits de l'Homme d'Errachidia-Ouarzazate et la Faculté des sciences et techniques, ont ainsi insisté sur la nécessité de la préservation de ce patrimoine, riche et diversifié, en tant que mémoire collective. Dans ce sillage, le professeur-chercheur en patrimoine culturel, Said Karimi a, dans son intervention intitulée « Le patrimoine immatériel, documentation de la mémoire collective », a mis l'accent sur l'impératif de la préservation de ce patrimoine commun à travers l'encouragement et l'incitation des chercheurs à travailler de manière scientifique et académique sur ce sujet. Pour sa part, l'inspecteur des monuments et sites historiques au niveau de la région de Draa-Tafilalet, Jamal El Boukâa, a fait la lumière sur le patrimoine archéologique de la région, en particulier sur les sites d'art rupestre dont regorge le Drâa-Tafilalet, notamment à Zagora, Tinghir et à Errachidia, appelant à approfondir la recherche scientifique et les études sur ces sculptures en tant que composante de cet important patrimoine culturel. De son côté, Lahcen Kabiri, professeur à la Faculté des sciences et techniques à Errachidia et président de l'Association de l'oasis de « Ferkla » pour l'environnement et le patrimoine, s'est arrêté sur le rôle important que jouent les oasis dont regorge la région de Drâa-Tafilalet en tant que système écologique particulier, appelant à davantage d'efforts en vue de les inscrire sur la liste du patrimoine culturel de l'UNESCO. Le chercheur Mohamed Azourou a, quant à lui, abordé la « technique du patrimoine architectural » au niveau de la région de Drâa-Tafilalet, en s'attardant sur les étapes franchies par le processus de construction des Ksours et Kasbahs depuis l'ère coloniale jusqu'à présent, ainsi que sur les principaux moyens et matériaux utilisés dans la construction de ces monuments historiques. Le professeur-chercheur Lahcen Ait Lafkih a, lui, noté que la région de Drâa-Tafilalet est caractérisée par une grande diversité culturelle que l'ensemble des acteurs et intervenants sont appelés à préserver et à promouvoir en vue de contribuer à la consécration des valeurs de tolérance et de coexistence. Cette rencontre, à laquelle ont pris part des académiciens, des étudiants et différents acteurs intéressés par la chose culturelle au niveau de la région de Drâa-Tafilalet, s'inscrit dans le cadre des activités marquant la célébration du mois du patrimoine.