Le cheffe du Parti des Travailleurs (PT) Louisa Hanoune a été maintenue en détention, lundi 20 mai, après que le Tribunal militaire lui a refusé sa demande de libération sous caution. « La chambre d'accusation a examiné l'appel introduit par la prévenue Louisa Hanoune pour sa libération », ont déclaré, Mokrane Ait Larbi et Boudjamaa Ghechir, les avocats de la secrétaire générale du parti d'opposition. Les avocats ont par ailleurs indiqué que « l'audience s'est déroulée normalement, et après les délibérations, la chambre d'accusation a appuyé la décision du juge d'instruction portant son placement en détention provisoire », ont-ils ajouté, dans une déclaration citée par l'agence officielle algérienne, APS. « La chambre d'accusation a examiné l'appel présenté par madame Louisa Hanoune. Après les plaidoiries, la chambre d'accusation a refusé la remise en liberté », a ajouté Mokrane Ait Larbi. La demande de libération a donc été refusée par le juge du Tribunal militaire de Blida malgré les nombreux appels de la société civile et de la classe politique à la libération de cette femme respectée pour son engagement politique. Louisa Hanoune avait été convoquée pour être entendue dans l'enquête contre les généraux et anciens chefs des services de renseignements Athmane Tartag, Mohamed Mediène et du frère de l'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika. Elle avait finalement été inculpée à son tour à cause de sa rencontre avec deux des poursuivis pour « atteinte à l'autorité de l'Armée et complot contre l'autorité de l'Etat ».