Le droit d'accès à l'information, instauré au Maroc par la loi 31-13 pour renforcer la transparence et la confiance entre l'administration et les administrés, a été, jeudi soir, au centre d'une rencontre à Casablanca, à l'initiative de la Fondation Al Akhawayn. Organisée en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer et le Club des Avocats au Maroc sur le thème « La loi 31-13 relative au droit d'accès à l'information, mode d'emploi et défis d'applications », cette rencontre constitue une initiative importante dédiée à ce texte qui vient consacrer les principes de transparence et de bonne gouvernance dans le domaine de la gestion de la chose publique, tout en répondant à la volonté des citoyens de disposer d'informations fiables leur permettant de suivre les politiques publiques, a fait savoir le bâtonnier de Casablanca, Hassan Biraouine. La constitutionnalisation du droit d'accès à l'information à travers l'article 27 de la loi Fondamentale, constitue incontestablement une avancée dans le processus de construction de l'Etat de droit au Maroc, et surtout en matière de transparence, a-t-il souligné. Pour sa part, le représentant au Maroc de la Fondation Konrad-Adenauer, Steffen Kruger a indiqué que l'adoption de cette loi, entrée en vigueur le 13 mars de l'année en cours, vient confirmer l'engagement permanent du Maroc à respecter les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. « La majorité des problèmes se pose au niveau des communes qui ont plus que jamais besoin d'opter pour la transparence et la bonne gouvernance », d'où l'importance d'une application effective et à plus grande échelle de ce texte pour ces entités décentralisées, a-t-il relevé. De son côté, le président de la Fondation Al Akhawayn, Younes Kaddouri a affirmé que l'organisation de cette rencontre vient enrichir le débat autour de ce droit fondamental de l'individu et de la collectivité, instauré par la loi 31-13, qui est venue compléter l'arsenal législatif relatif au droit d'accès à l'information. Cet événement a été aussi l'occasion de mettre l'accent sur le périmètre de ce texte juridique qui prête à plusieurs interprétations puisqu'il exclut d'emblée certaines demandes d'information et impose plusieurs exceptions. Or, ce sont des domaines qui concernent directement et jusqu'à une certaine mesure la vie des citoyens-contribuables.