La 20è édition du Festival du Film de Tanger (FNFT) a été clôturée samedi soir dans la ville du détroit avec l'annonce des gagnants. Ainsi, le film documentaire « We Could Be Heroes » de Hind Bensari a remporté le Grand prix du Festival, dans la catégorie des longs-métrages. Le documentaire retrace le combat quotidien d'Azeddine Nouiri, double médaillé d'or paralympique marocain au lancer de poids, pour améliorer la situation des sportifs aux besoins spécifiques. Parmi eux se trouve son ami d'enfance Youssef qui souffre d'ataxie, un handicap neurologique et qui demande à Azzedine de le coacher pour qu'il puisse lui aussi décrocher une qualification pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. S'agissant du prix du jury, il est revenu au long-métrage « La guérisseuse » de Mohamed Zineddaine, qui a remporté aussi le prix de la réalisation. Ce même film a raflé les prix du meilleur rôle féminin décerné à Fatima Attif et du meilleur rôle masculin remis à l'acteur Mehdi Elarroubi. Quant au prix de la première oeuvre, il a été attribué à « Catharsys of the afina tales of the lost world » de Yassine Marco Marrocu, qui a gagné également les prix du scénario, de l'image et de la musique. Concernant le prix de la meilleure production, le prix a été accordé à Lamia Chraibi pour les deux films « Achoura, la nuit des enfants » de Talal Selhami et « Une urgence ordinaire » de Mohcine Besri. Les prix du 2ème meilleur rôle féminin et du 2ème meilleur rôle masculin ont été décernés respectivement à Latifa Azlif pour sa participation au film « Les saisons de la soif » de Abdelhamid Zoughi et à Rachid Mustapha pour son rôle au long métrage « Une urgence ordinaire ». Par ailleurs, le prix du son a été octroyé au film « Nadira » de Kamal Kamal, alors que le prix du montage a été attribué à « We Could Be Heroes » de Hind Bensari. La mention spéciale du jury est revenue au film « Les saisons de la soif ». Dans la catégorie du court-métrage, le Grand prix du festival a été remporté par le film « Les enfants des sables » d'El Ghali Graimiche. Cette pellicule de 25 min dont l'action se déroule dans les camps de Tindouf, relate l'histoire de deux femmes essayant d'éviter à leurs enfants la déportation forcée vers Cuba que le polisario impose aux familles détenues. Face à cette situation, les familles vont essayer de faire fuir leurs enfants vers la mère patrie. Le prix du meilleur scénario a été décerné à Hamza Atifi pour son court-métrage « Candidats au suicide », tandis que le prix du jury a été remporté par « Yasmina » d'Ali Esmili et Claire Cahen. La mention spéciale du jury a été remise aux films « Le chants du cygne » de Yazid El Kadiri et « Angoisse » d'Ali Benjelloun. Par la même occasion, les prix des ciné-club remis par la Fédération nationale des ciné-clubs et les prix de la critique remis par l'Association marocaine des critiques de cinéma, ont été remis aux films « Le chants du cygne » dans la catégorie court métrage et « Nadira » dans la catégorie long-métrage. Lors de la cérémonie de clôture, un vibrant hommage a été rendu au chef monteur Allal Sahbi, pour son riche parcours et ses contributions dans la production cinématographique nationale. Le jury de la compétition long métrage était présidé par la réalisatrice marocaine Farida Benlyazid. Elle a été accompagnée de Layane Chawaf, responsable du département cinéma à l'Institut du Monde Arabe à Paris, (Syrie/France), Tereza Cavina, programmatrice de films pour des Festivals de cinéma et analyste de scénario (Italie), Lily Bloom, comédienne, journaliste et chroniqueuse cinéma sur canal+ (France), Yousry Nasrallah, cinéaste (Egypte), Nour-Eddine Lakhmari, cinéaste (Maroc) et Reda Benjelloun, journaliste et producteur (Maroc). Quant au jury de la compétition court métrage, il a été présidé par le producteur, réalisateur et scénariste marocain Ahmed Boulane. Il comprenait Aliaa Zaky, directrice des journées Industrie au Festival international du Film du Caire (Egypte), Aida Benelkhadir, administratrice de production cinématographique et audiovisuelle (Maroc/France), Andrew Mohsen, critique de cinéma (Egypte) et Adil Fadili, réalisateur (Maroc).