Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a été interpellé sur la situation préoccupante qui perdure dans les camps de Tindouf, en Algérie, lors du dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d'esclavage. Au nom du Centre international de recherche et d'action pour la coexistence (CIRAC), Mostapha Maoulainine a dressé un constat alarmant : des Sahraouis issus de communautés d'ascendance servile continueraient de subir des traitements assimilables à l'esclavage, tels que le travail forcé, les mariages contraints et la privation d'éducation. Des témoignages d'anciens réfugiés évoquent même un système toléré, voire soutenu, par des responsables du Front Polisario. Ces pratiques, a rappelé l'intervenant, violent plusieurs instruments internationaux, dont la Convention de 1926 sur l'abolition de l'esclavage et la Convention supplémentaire de 1956. Il a également souligné que l'Algérie, en tant que pays hôte, ne pouvait se soustraire à sa responsabilité dans la protection des droits fondamentaux. Maoulainine a exhorté le Rapporteur spécial à diligenter une enquête indépendante et à se rendre sur place afin de constater la réalité de ces violations. Il a insisté sur le fait que les victimes doivent pouvoir recouvrer leur liberté et leur dignité, et obtenir justice.