Le Maroc devrait enregistrer une croissance de 3,9% en 2025, selon la Banque africaine de développement (BAD). Cette prévision, portée par la reprise agricole, l'essor du tourisme et l'afflux d'investissements étrangers, confirme la résilience économique du Royaume malgré un contexte mondial incertain. La BAD vient de publier son rapport sur la performance macroéconomique de l'Afrique, dans lequel l'institution prévoit une progression du PIB marocain. Après une hausse de 2,9% en 2024, l'économie nationale devrait atteindre 3,9% en 2025, avant de ralentir légèrement à 3,6% en 2026. Cette dynamique repose sur des réformes économiques, une stabilisation des finances publiques et un climat favorable aux investissements. En 2025, l'Afrique dans son ensemble devrait enregistrer une croissance de 4,1%, dépassant la moyenne mondiale de 3,2% et confirmant son statut de deuxième région à la croissance la plus rapide après l'Asie. Une reprise économique portée par les secteurs agricole et touristique La croissance marocaine sera particulièrement soutenue par la reprise de la production agricole, fragilisée ces dernières années par des conditions climatiques difficiles. L'agriculture reste un secteur clé, mais dont la contribution au PIB demeure fluctuante en raison de la variabilité des précipitations. Outre l'agriculture, le tourisme continue de jouer un rôle central dans l'économie du pays, avec une augmentation attendue des recettes en 2025. L'afflux d'investissements directs étrangers (IDE) constitue également un moteur important. En effet, la part des IDE dans le secteur manufacturier marocain a bondi de 15% en 2010 à 37% en 2019, traduisant l'attractivité du pays pour les industriels. Cette tendance s'est renforcée grâce à des infrastructures de transport et de logistique de premier plan, ainsi qu'aux incitations mises en place pour attirer les grandes entreprises manufacturières. L'organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 avec l'Espagne et le Portugal joue également un rôle dans les perspectives économiques du pays. De nombreux projets d'infrastructure sont prévus, ce qui devrait stimuler la croissance des investissements et générer des effets positifs sur divers secteurs. La BAD souligne aussi que l'essor industriel du Maroc s'appuie sur une stratégie amorcée dans les années 2000 et renforcée par le Plan d'accélération industrielle 2014-2020. Ce dernier a permis au Royaume de s'intégrer aux chaînes de valeur mondiales, notamment dans le secteur automobile, qui représente aujourd'hui le premier poste d'exportation manufacturière. En 2023, l'industrie manufacturière marocaine contribuait à hauteur de 15% du PIB, confirmant son rôle central dans la transformation économique du pays. La croissance attendue du Maroc s'inscrit ainsi dans un contexte de résilience économique à l'échelle continentale. En 2025, 24 pays africains devraient afficher une croissance supérieure à 5%, traduisant une reprise solide malgré les incertitudes mondiales. Grâce à ses investissements stratégiques, à la diversification de son économie et à l'attractivité croissante pour les investisseurs, le Maroc consolide sa position comme l'une des économies les plus dynamiques du continent.