des peines de prison ferme à l'encontre de plusieurs accusés dans l'affaire connue sous le nom de Reda Oueld Chinwia, qui a suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux. Reda Bouzidi, mieux connu sous son pseudonyme « Ould Chinwia » sur les réseaux sociaux, a écopé de trois ans de réclusion. À ses côtés, une autre influenceuse surnommée « Bent Abbas » a été condamnée à deux ans et demi d'emprisonnement. Par ailleurs, la mère de Reda Bouzidi ainsi que ses trois sœurs ont chacune été sanctionnées de six mois de prison. L'audience, marquée par de vifs échanges entre les différentes parties, s'est étalée sur plus de huit heures. La défense a présenté ses arguments dans une tentative de minimiser les charges retenues, tandis que le procureur a plaidé pour une application stricte de la loi, arguant de la nécessité de freiner les dérives croissantes sur les plateformes numériques. Dans son intervention, le procureur a fermement dénoncé la propagation des comportements diffamatoires et attentatoires à la vie privée sur les réseaux sociaux, les qualifiant d'incompatibles avec les principes éthiques et les valeurs fondamentales de la société marocaine. Selon lui, ces actes portent non seulement atteinte à la pudeur publique, mais ils menacent également l'équilibre moral et la quiétude des citoyens. Se basant sur des éléments de preuve tangibles, notamment les procès-verbaux de la police judiciaire et des enregistrements vidéo explicites, le procureur a affirmé que les accusations pesant contre les prévenus étaient incontestables. Il a également écarté la renonciation introduite par la défense, soulignant que les infractions en cause excédaient le cadre d'une simple réconciliation, puisqu'elles compromettaient l'ordre social et moral dans son ensemble. Le tribunal a ainsi reconnu Reda Bouzidi coupable de plusieurs chefs d'accusation, notamment « atteinte publique à la pudeur », « insultes et diffamation » ainsi qu'« atteinte à la vie privée ».