L'exécution de la loi de finances à fin juin 2024 offre un tableau financier complexe et nuancé, révélant des défis substantiels mais également des opportunités stratégiques dans la gestion des ressources publiques. Avec un solde budgétaire affichant un déficit de 20,4 milliards de dirhams (MMDH), les données officielles mettent en lumière une dynamique où les ressources ordinaires de 258 MMDH sont surmontées par des charges de 278,4 MMDH, excluant les amortissements de la dette. Toutefois, une analyse approfondie révèle un contexte plus optimiste : grâce à des recettes d'emprunts totalisant 79,3 MMDH et des amortissements de la dette atteignant 39 MMDH, l'exécution globale de la loi de finances démontre un excédent des ressources sur les charges, s'élevant à 19,9 MMDH. Cette dualité entre déficits budgétaires apparents et capacités de financement extérieur souligne les défis persistants de gestion économique tout en révélant les stratégies de résilience adoptées par l'État. L'exécution de la loi de finances à fin juin 2024, laisse apparaitre un solde budgétaire négatif de 20,4 MMDH, résultant de ressources ordinaires (hors recettes d'emprunts) de 258 MMDH et de charges (hors amortissements de la dette) de 278,4 MMDH. Compte tenu de recettes d'emprunts de 79,3 MMDH et d'amortissements de la dette de 39 MMDH, l'exécution de la loi de finances dégage un excédent des ressources sur les charges de 19,9 MMDH. Les ressources de l'Etat Les ressources globales de l'Etat durant le deuxième trimestre 2024 ont atteint 337,3 MMDH, soit un taux de réalisation de 58,7% des prévisions de la loi de finances, sachant que les arriérés de remboursement de la TVA et les demandes de restitution de l'IS ont été respectivement de 32,9 MMDH et de 4,7 MMDH à fin décembre 2023. Les ressources globales de l'Etat se répartissent comme suit : – Les recettes ordinaires ont été de 175,3 MMDH, soit 52% des ressources globales. Elles enregistrent un taux de réalisation de 56,3% des prévisions de la loi de finances. Les recettes ordinaires se composent de recettes fiscales pour 89,2% et de recettes non fiscales pour 10,8%. – Les recettes d'emprunts à moyen et long termes ont atteint 79,3 MMDH, soit 23,5% des ressources globales de l'Etat. Elles ont été réalisées à hauteur de 64,3% des prévisions de la loi de finances. Le recours au marché des adjudications a représenté 75,9% à ce titre. – Les recettes des comptes spéciaux du Trésor (CST) se sont établies à 81,5 MMDH, soit 24,2% des ressources globales de l'Etat. Elles ont été réalisées à hauteur de 59,1% des prévisions de la loi de finances. – Les recettes des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ont été de 1,2 MMDH, soit 0,4% des ressources globales de l'Etat. Elles ont été réalisées à hauteur de 59,1% des prévisions de la loi de finances ; Les charges de l'Etat Les charges totales de l'Etat ont atteint 317,4 MMDH, soit un taux de réalisation de 49,7% des prévisions de la loi de finances. Elles se répartissent comme suit : – Les dépenses ordinaires du budget général ont atteint 156,1 MMDH, soit 49,2% des charges totales de l'Etat. Elles ont été réalisées à hauteur de 49,1% et sont constituées pour 50,2% de dépenses de personnel. – Les dépenses d'investissement de 49,1 MMDH ont été réalisées à hauteur de 41,5% des prévisions. Elles représentent 15,5% des charges totales à fin juin 2024. – Les émissions des CST ont atteint 72,7 MMDH, soit un taux de réalisation de 52,6%. Ces dépenses représentent 22,9% des charges globales. – Les amortissements de la dette se sont établis à 39 MMDH. Ils représentent 12,3% des charges et ont été réalisés à hauteur de 62,5%. Au niveau des soldes Durant le deuxième trimestre 2024, l'exécution de la loi de finances laisse apparaitre : – un solde ordinaire positif de 19,3 MMDH, – un solde du budget de l'Etat (hors recettes d'emprunts et amortissements de la dette) négatif de 20,4 MMDH, – un excédent des ressources sur les charges de 19,9 MMDH.