Il reste beaucoup à faire pour mettre fin à la déperdition scolaire. La feuille de route de la réforme de l'éducation nationale prévoit de réduire celle-ci d'un tiers d'ici à 2026. La déperdition scolaire reste un défi pour le ministère de l'Éducation et un des objectifs visés par la feuille de route 2022-2026 pour la réforme de l'éducation nationale. Au cours de l'année scolaire 2021-2022, le nombre d'élèves quittant le système éducatif était de 334. 000, et au cours de l'année scolaire 2022-2023, ce chiffre a baissé de 12% pour atteindre 294.000, selon le ministre de l'Éducation nationale, Chakib Benmoussa. Le responsable gouvernemental, qui s'exprimait lors de la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, a reconnu que ce chiffre demeure élevé, tout en soulignant qu'une partie des élèves qui abandonnent le système éducatif, est récupérée par le biais de la formation professionnelle. En outre, M. Benmoussa a fait savoir que les efforts déployés par son département cette année ont permis à quelque 50.000 élèves de reprendre le chemin de l'école. Par ailleurs, le ministre a annoncé que son département travaillait sur un certain nombre de mesures visant à enrayer l'abandon scolaire, y compris une révision du cadre juridique afin d'introduire un numéro d'identification unifié qui permettrait d'assurer le suivi de chaque élève. Une autre mesure avancée par M. Benmoussa, consiste à généraliser l'enseignement préscolaire, qui constitue un facteur important dans la lutte contre le décrochage scolaire. La troisième mesure consiste à assurer un suivi personnalisé des élèves ayant des difficultés d'apprentissage, afin de leur permettre de surmonter leurs déficiences, ajoute-t-il. Le ministre a également fait part d'une quatrième mesure visant à accroître l'attractivité des écoles en multipliant les activités parallèles et en améliorant le système d'orientation afin de diriger les élèves vers les filières qui leur correspondent le mieux, et à assurer une scolarisation de rattrapage, qui permet aux élèves d'intégrer des écoles de la deuxième chance au lieu de décrocher définitivement du système scolaire. Enfin, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les prestations de soutien social, telles que les allocations familiales conditionnées, le transport scolaire et les internats, afin de favoriser le maintien des élèves en milieu scolaire. Et M. Benmoussa d'ajouter que ce problème de la déperdition scolaire est complexe et dépend d'un certain nombre de facteurs interdépendants, ce qui nécessite de consentir des efforts conséquents et une convergence entre tous les acteurs concernés, tels les Conseils des collectivités territoriales, pour y mettre un terme.