Le Maroc compte désormais 626 écoles pionnières pour l'année scolaire 2023/2024, toutes de l'enseignement primaire, avec pour objectif d'atteindre 2.600 d'ici la prochaine rentrée scolaire. Au niveau du collège, la mise en place d'un nombre défini de ces écoles est planifiée pour 2024/2025, a dévoilé jeudi le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Répondant aux questions des journalistes lors du point de presse consécutif à la réunion du Conseil de gouvernement. Baitas a rappelé que le concept de l'école pionnière se profile comme une émanation réfléchie des dernières orientations gouvernementales visant la réforme du système éducatif national. De plus, cet établissement d'excellence vise à parfaire l'ordonnancement de l'apprentissage à travers trois axes cardinaux. Le premier, s'attardant sur l'apprenant, exige l'adoption de paradigmes et de méthodes éducatives avant-gardistes, métamorphosant l'enseignement selon le spectre de chaque apprenant, tout en prônant une démarche de réhabilitation centrée sur le soutien pédagogique, et esquissant également un précepte prophylactique pour une instruction efficace durant les étapes de sécrétion des connaissances, explique le ministre. « A chaque étape de la vie de l'élève, il existe des étapes clés où l'élève doit acquérir les connaissances nécessaires dont il aura besoin, faute de quoi, cela pourrait mener à l'abandon et au gaspillage« , a-t-il ajouté. Le deuxième axe, lié à l'enseignant, s'érige en faveur de l'assouplissement des conditions d'exercice en dotant les cadres administratifs pédagogiques d'outils numériques et de ressources didactiques, tout en garantissant une surveillance assidue par les inspecteurs de l'éducation, et en offrant des formations et des approches théoriques et pratiques pour colmater l'écart pédagogique, tout en concédant une prépondérance à la formation perpétuelle, a noté le porte-parole. Quant au troisième volet, associé à l'établissement, il vise à élever des conditions d'accueil au sein de l'édifice éducatif, à améliorer la propreté des locaux et à équiper les salles de classe avec le matériel nécessaire, tout en mettant à disposition de l'établissement les ressources financières essentielles. Baitas a notamment rappelé que l'accréditation de l'école pionnière est octroyée par un comité central chargé d'accréditer ce label au bénéfice de ces établissements. En effet, le gouvernement a commencé à mettre en œuvre ce chantier depuis la présente année scolaire 2023-2024, avec le lancement de 626 établissements d'enseignement publics bénéficiant à environ 322.000 élèves. De surcroît, les évaluations ont révélé des avancées substantielles au sein du corps estudiantin de ces écoles pionnières, « fruit d'une collaboration sans faille de l'équipe pédagogique, alors que ces établissements agissent de concert avec tous ses départements, qu'ils soient administratifs ou pédagogiques, dans l'optique d'élever le niveau de leurs apprenants« , a-t-il précisé. Et d'annoncer: « Avec ces résultats positifs enregistrés à ce jour, une expansion graduelle de ces établissements d'élite est envisagée. Nous avons entamé l'année précédente avec environ 626 établissements, tous de niveau primaire, dans la perspective d'atteindre environ 2.600 écoles pour le prochain cycle scolaire 2024-2025« . Selon le ministre, cette projection équivaudrait à environ 30% du nombre d'élèves du primaire, soit environ 1.300.000, affirmant que cette trajectoire évolutive sera maintenue, avec une expansion programmée pour la période scolaire 2027-2028. Pour ce qui est du palier collégial, le déploiement est prévu pour l'année à venir. Cela implique que, pour la prochaine rentrée scolaire, un nombre défini d'établissements soit inauguré afin de tendre vers une généralisation d'ici l'année 2028-2029. « Ce décret que le Conseil de gouvernement a approuvé aujourd'hui explique la procédure d'attribution de cette estampille d'excellence à l'institution et à ses comités investis de veille et d'accompagnement, conformément à notre stratégie de généralisation« , a conclu Baitas.