La 16ème édition du Salon International de l'Agriculture au Maroc (SIAM) qui se tient à Meknès commence par la signature d'un nouveau projet de collaboration Maroc-Union européenne sur l'adaptation de la formation et de la recherche agricole et forestière marocaine aux enjeux de la transition écologique. Il s'agit d'une étape décisive qui promet une durabilité bilatérale. Baptisé IBTIKAR (innovation), ce partenariat a pour objectif principal de soutenir l'adaptation de la formation et de la recherche agricole et forestière marocaine face aux défis croissants de la transition écologique. Cet accord historique a été scellé par Mohammed Sadiki, Ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural, et des Eaux et Forêts du Maroc, et Patricia Llombart Cussac, Ambassadrice de l'Union européenne au Maroc. Les deux côtés se sont engagés à appuyer ce nouveau projet collaboratif qui rassemble des institutions majeures du secteur agricole et forestier marocain : l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV), l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès (ENAM) et l'École Nationale Forestière d'Ingénieurs (ENFI). Mettant en avant l'importance de ce partenariat, Patricia Llombart Cussac a déclaré que « l'appui au système de la formation et de la recherche vise à renforcer la préparation des nouvelles générations pour faire face de façon efficace aux défis des dérèglements climatiques, de la régénération des ressources et de la biodiversité, ainsi que de l'entrepreneuriat vert ». De sa part, Mohammed Sadiki a souligné « la vision commune du Maroc et de l'UE pour une agriculture durable et résiliente au changement climatique, saluant les actions concrètes déjà engagées ». Le projet IBTIKAR, financé par l'Union européenne à hauteur de 43 millions de dirhams (environ 4 millions d'euros) pour une durée de 3 ans et demi, ambitionne de réaliser quatre objectifs majeurs. L'adaptation des programmes éducatifs est au cœur des ambitions. Il s'agira d'ajuster les cursus de formation aux enjeux de la transition écologique, formant ainsi une nouvelle génération d'étudiants, d'enseignants, d'agriculteurs et de forestiers aux pratiques et systèmes de production durables, les préparant efficacement aux défis du climat. Le projet vise à consolider un cadre de recherche orienté vers les enjeux de la transition écologique et du changement climatique. Il encouragera la co-construction et la validation des résultats de la recherche pour assurer la durabilité des systèmes alimentaires et forestiers. Une attention particulière sera accordée à la diffusion des compétences et des connaissances entre les acteurs du secteur. Des programmes de vulgarisation seront développés pour promouvoir les itinéraires techniques adaptés à la transition écologique. En outre des modules de formations initiales et continues, un dispositif d'incubation sera mis en place pour encourager l'entrepreneuriat autour des filières de production et de consommation durables. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme AL ARD AL KHADRAA-Terre Verte, financé par l'Union européenne à hauteur de 115 millions d'euros. Ce programme ambitieux contribue aux objectifs de durabilité et d'inclusion socio-économique des politiques agricoles et forestières, en appui aux stratégies « Génération Green » et « Forêts du Maroc ». Il sera déployé dans quatre régions agroforestières pilotes : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Béni Mellal-Khénifra, Drâa Tafilalet et l'Oriental. Ce partenariat marque une étape importante dans la coopération entre le Maroc et l'Union européenne, témoignant de leur engagement commun en faveur d'un avenir agricole et forestier plus durable, résilient et respectueux de l'environnement.