Au terme d'une décennie de partenariat avec le Royaume du Maroc, la Banque mondiale a publié un rapport exhaustif mettant en avant l'impact de ses politiques et interventions entre 2011 et 2021. Intitulé « Le Groupe de la Banque mondiale au Maroc : Apprendre et s'adapter pour avoir un impact », cet évènement offre un examen approfondi des progrès réalisés, des challenges confrontés et des leçons apprises dans le processus de développement du pays. Présenté par Estelle Raimondo, Responsable de programme groupe d'évaluation indépendant (IEG), ce projet place l'évaluation, l'efficacité et l'efficience de la pertinence des politiques mises en œuvre par la Banque mondiale au centre de cette approche inclusive. Durant cette période décisive, le Maroc a connu des moments clés tels que l'adoption d'une nouvelle constitution en 2011, le discours royal sur le capital immatériel en 2014 et l'appel à un nouveau modèle de développement en 2018, suivis de la finalisation de ce modèle en 2021. Le rapport souligne l'importance de ces initiatives dans la promotion de la croissance économique, de l'inclusion sociale et de la durabilité environnementale. Le projet met également en évidence l'importance de l'analyse et de l'adaptation constantes des politiques. Durant ces dix ans, la Banque mondiale a su capitaliser sur ses compétences analytiques et sa gestion des données mondiales pour éclairer les décisions politiques, favoriser l'innovation et atténuer les risques. Des méthodes telles que les sciences des données, l'intelligence artificielle et les travaux géospatiaux ont été utilisées pour fournir des informations précieuses et orienter les interventions de manière stratégique. D'après Theo Thomas, le directeur du département du Développement Humain et de la Gestion Economique de l'IEG, « tout au long de cette période, des progrès significatifs ont été observés et réalisés dans des domaines tels que l'accès à l'éducation, le renforcement du capital humain et l'adaptation aux changements climatiques ». Cependant, « des défis persistants, tels que les retards de paiement au niveau territorial, ont également été identifiés, soulignant la nécessité d'une action continue et ciblée pour surmonter les obstacles au développement », souligne-t-il. En outre, cette évaluation met en évidence l'importance de la collaboration et du partenariat pour booster l'effet des interventions des organismes internationaux. La Banque mondiale a travaillé en étroite collaboration avec les autorités marocaines, la société civile et d'autres partenaires pour promouvoir la participation citoyenne, favoriser l'inclusion sociale et renforcer les capacités institutionnelles. Alors que le Maroc se lance dans une nouvelle phase de développement, marquée par l'adoption d'un nouveau modèle ambitieux, le rapport offre des enseignements précieux pour l'avenir. Il met en lumière l'importance de l'adaptation continue, de l'innovation et de l'apprentissage organisationnel pour relever les défis complexes du développement. En conclusion, l'évaluation du programme pays de la Banque mondiale au Maroc entre 2011 et 2021 offre une vision holistique des réalisations, des défis et des opportunités dans la poursuite du développement économique et social du pays. Avec un engagement renouvelé envers l'apprentissage et l'adaptation, la Banque mondiale et ses partenaires peuvent continuer à jouer un rôle crucial dans la réalisation des aspirations et des objectifs du peuple marocain pour un avenir meilleur.