Les Etats-Unis envoient de nouveau leur représentant chargé du Sahara, Joshua Harris, dans la région. Après une première visite en Algérie et au Maroc, le chargé du dossier chez l'administration Biden entame une nouvelle série de consultations. Washington est décidé à activer et faire sortir le dossier du Sahara du blocage. Ces dernières années, le processus politique de paix visant à mettre fin à ce faux conflit qui empoisonne les relations de toute la région d'Afrique du nord, demeure dans une impasse. Alger est la cause principale de cette situation puisque le régime algérien refuse de reconnaître qu'il est le réel belligérant dans l'affaire. En refusant de reconnaitre sa responsabilité, l'Algérie évite ainsi de s'adresser directement au Maroc pour les négociations et continue de faire perdurer le mythe des revendications séparatistes. Cela lui permet aussi de se défiler devant ses réelles visées et motivations derrière la création et l'entretien de ce conflit au travers d'une milice réquisitionnée pour donner le change. Mais après près de 50 ans de conflit, la communauté internationale ne se fait plus leurrer devant l'hypocrisie algérienne, c'est pourquoi le Maroc enchaine les victoires diplomatiques consacrant sa position juste de défendre son territoire. L'administration Biden qui s'est rapprochée d'Alger récemment, cherche ainsi à débloquer la situation au Sahara en organisant une deuxième visite chez les principaux concernés. Le secrétaire d'Etat américain adjoint pour l'Afrique du Nord, Joshua Harris, a d'ailleurs choisi d'aller à Alger en premier lieu dans le cadre de sa tournée. Le Département d'Etat américain, a annoncé ce déplacement sur la plateforme X (ex-Twitter) en indiquant que Harris se rend dans la région pour « mener une série de consultations avec l'Algérie et le Maroc sur la promotion de la paix régionale et l'intensification du processus politique des Nations unies au Sahara occidental ». Le Département d'Etat américain a ajouté que l'objectif était également de « parvenir sans plus attendre à une solution durable et digne ». Les Etats-Unis ont bien signifié dans leur annonce que la visite entamnée par Joshua Harris avait pour but de mener des consultations « avec l'Algérie et le Maroc » seuls, il n'y pas eu mention du polisario ou de la Maurtanie car Washington sait pertinemment que la solution à ce dossier est entre les mains d'Alger et de Rabat. La première fois que Joshua Harris a effectué une tournée dans la région remonte à septembre, soit à peine quelques mois en arrière. A cette occasion, Harris avait visité les camps de Tindouf, et recontré Brahim Ghali avant de rencontrer ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf. Il s'est ensuite dirigé vers Rabat où il a été reçu par le chef de la diplomatie, Nasser Bourita. Si l'Algérie veut continuer à prendre en otage la région de l'Afrique du nord encore longtemps, c'est tous ces pays qui attendent sur les charbons ardents qui se retourneront contre elle. A ce stade, les enjeux sécuritaires, économiques et les opportunités dans la région sont bien plus grands et plus importants que les problèmes d'égo d'Alger. Et face au train marocain qui trace et qui prend avec lui des partenaires africains et arabes sur la voie du développement et de la création de richesses communes, les retardataires nord-africains s'en mordent les doigts car piégés par leur tiraillement face d'une Algérie qui n'a rien à offrir si ce n'est que des problèmes.