Le Maroc a l'intention de collaborer avec le secteur privé en investissant de manière régulière entre un et deux milliards de dollars américains chaque année en vue d'ériger un modèle social et économique plus solide et à catalyser le changement de paradigme vers la transition énergétique, a affirmé la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali. Lors d'une conférence intitulée « L'hydrogène vert et la route vers la COP 28 » organisée en marge des travaux de la troisième édition du sommet « World Power-to-X Summit » (PTX23) qui ont démarré mardi à Marrakech, Leila Benali a souligné la nécessité de tripler les investissements annuels dans les énergies renouvelables afin de préparer une économie future axée sur l'hydrogène vert. Elle a fait savoir que l'hydrogène vert peut représenter une solution efficace pour décarboner le secteur de l'énergie, particulièrement face à une demande énergétique élevée. La ministre a également mis en exergue l'impératif d'adopter une approche pragmatique pour atteindre nos objectifs, notamment en visant à couvrir 52% de nos besoins énergétiques à partir de sources d'énergie renouvelable d'ici 2030. De plus, Benali a précisé que le Royaume a acquis une vaste expertise dans le domaine des énergies renouvelables et dispose de capacités considérables dans ce secteur, notamment des ressources solaires exceptionnelles dans plusieurs régions, ainsi qu'une stabilité politique et juridique au sein d'un environnement propice aux investisseurs et des partenariats avancés avec l'Union européenne, notamment dans le cadre du Partenariat vert, en plus d'une infrastructure et de liens solides avec l'Europe. De son côté, l'ambassadrice de l'Union européenne au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a déclaré que le Royaume est devenu un partenaire naturel et évident pour construire des liens solides d'amitié et de coopération avec l'UE. Elle affirme qu'avec ses importantes ressources énergétiques et sa proximité géographique avec l'Europe, ainsi que les liens d'amitié et de coopération qui se sont développés à tous les niveaux, y compris gouvernementaux, entrepreneuriaux, sociaux et humains, le Maroc est devenu un partenaire naturel pour établir de telles relations. Il n'est pas fortuit que le Maroc soit le premier pays avec lequel l'UE a établi un partenariat axé sur la transition écologique. Cette collaboration a jeté les bases politiques d'une coopération mutuelle en matière environnementale, plaçant ainsi cette initiative au cœur de leurs relations, a soutenu l'ambassadrice. La diplomate européenne a rappelé dans ce cadre que l'UE et le Maroc ont intensifié leurs échanges à tous les niveaux et élaboré un plan d'action ambitieux pour ce partenariat vert, englobant la transition énergétique, l'adaptation aux changements climatiques, la préservation de l'environnement, ainsi que la promotion des économies vertes et bleues. Elle a ajouté que l'hydrogène a le potentiel de devenir un élément essentiel pour éliminer le carbone des systèmes énergétiques, contribuant ainsi à atteindre les objectifs ambitieux en matière de climat. Placée sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI et l'égide du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, ce rendez-vous incontournable des acteurs de l'énergie renouvelable pour la production de l'hydrogène vert et ses applications a été organisé par l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), le Cluster GreenH2 et l'Université Mohammed VI Polytechnique, en partenariat avec le Conseil régional de Guelmim Oued Noun et Industrie du Maroc Magazine.