A l'occasion de la journée mondiale contre l'Hépatite, le monde médical rappelle le danger de cette maladie qui tue encore aujourd'hui plus de 5.000 personnes par an au Maroc. Et cela passe par la sensibilisation de la population aux hépatites virales et l'incitation à de véritables changements en matière de prévention de la maladie et d'accès au dépistage et au traitement. Bien qu'elle soit curable, l'hépatite virale C (HVC) tue encore plus de 5.000 personnes chaque année au Maroc, soit 13 personnes chaque jour. Cette journée mondiale contre l'hépatite vient à point nommé nous rappeler l'ampleur du fléau : les risques hépatiques représentent un risque majeur pour la santé dans le monde entier. Avec près de 245 000 personnes porteuses du virus (B) et 125 000 porteurs infectés de type (C), selon les statistiques du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, cette maladie constitue un challenge énorme pour le Maroc qui déploie des efforts considérables afin de lutter contre cette infection virale. Le Royaume n'a pas été en mesure de l'éradiquer jusqu'à présent malgré l'élaboration d'un plan national qui vise à atteindre cet objectif d'ici 2030. A cet égard, les professionnels de la santé ont lancé un appel au Ministère de la Santé et de la Protection Sociale dans l'objectif de réduire les prix des traitements. Ces tarifs jugés exorbitants retardent l'éradication de cette maladie. Les causes de cette infection virale sont multiples : Certains sont dus à des substances toxiques telles que l'alcool et les médicaments, et d'autres sont liées à des déficits immunitaires. Par ailleurs, le Ministère de la Santé et de la Protection Sociale a priorisé cette maladie et a mis en place un programme de sensibilisation et de prévention. En effet, un plan stratégique a été élaboré pour lutter contre l'hépatite, qui envisage d'atteindre deux objectifs principaux : réduire de 50% le taux de mortalité dû à la maladie et réduire le nombre de nouvelles infections de 50% d'ici 2026, pour éradiquer totalement la maladie d'ici 2030. » Quant au Réseau Marocain pour la Défense du Droit à la Santé et Droit à la Vie (RMMDS), il a soutenu l'appel lancé par les professionnels du secteur sanitaire et il a sollicité le gouvernement afin de baisser les prix excessifs des médicaments. Le RMMDS a déclaré que les patients infectés souffrent souvent du tarif abusif des médicaments anti-hépatite C. Les prix oscillent entre 5 000 dirhams et 6 100 dirhams par boîte de 28 comprimés par mois, soit 18 300 dirhams pour 12 semaines de traitement. Le Réseau a souligné qu'il est devenu extrêmement difficile pour les patients des classes moyennes et pauvres de maintenir un équilibre entre les besoins de survie en bonne santé et leurs capacités financières. En outre, la fabrication locale et la commercialisation des nouvelles molécules antivirales pour la prise en charge de l'HVC au Maroc traduisent l'engagement ferme du Ministère de la Santé à assurer la disponibilité des molécules thérapeutiques les plus sécuritaires et les plus efficaces, le seul enjeu qui reste est le prix élevé des médicaments. Il est à noter que la première Journée mondiale contre l'hépatite a eu lieu en 2008. En juillet 2010, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré le 28 juillet comme étant la journée mondiale contre l'hépatite, l'une des huit journées officielles mondiales de sensibilisation de la santé. La date du 28 juillet a été retenue car elle correspond à celle de la naissance du lauréat du Prix Nobel, le Dr Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l'hépatite B et mis au point un test et un vaccin contre ce virus.